Le 14 juin 1985, 5 pays européens posaient les bases d’un projet révolutionnaire : permettre aux citoyens de voyager, vivre, étudier ou travailler librement, sans subir de contrôles aux frontières intérieures. 40 ans plus tard, cet engagement pour la liberté de circulation est devenu une réalité concrète pour plus de 400 millions d’Européens.
L’espace Schengen est aujourd’hui composé de 29 États, unis dans une même volonté de faire de l’Europe un espace de mobilité, d’ouverture et de coopération renforcée.
Pour le Mouvement Réformateur, l’espace Schengen est l’incarnation même d’une Europe utile. Il simplifie la vie quotidienne des citoyens, stimule l’activité économique et renforce notre sentiment d’appartenance commune. En Belgique, ce sont des milliers de travailleurs transfrontaliers, d’entrepreneurs et d’étudiants qui en bénéficient chaque jour.
Mais si la liberté de circulation est un acquis majeur, elle n’est pas inconditionnelle. Elle repose sur un socle indispensable : une gestion rigoureuse des frontières extérieures. C’est dans cet esprit que le MR défend une politique migratoire ferme, responsable et humaine. Il est indispensable de stopper l’immigration illégale, de démanteler les réseaux de passeurs et de garantir que ceux qui entrent dans l’espace Schengen respectent nos lois et nos valeurs. La liberté ne peut exister sans sécurité, et la solidarité ne peut se construire sans clarté.
À l’occasion du 40e anniversaire de Schengen, le ministre MR de la Sécurité et de l’Intérieur, Bernard Quintin, a rappelé dans une intervention la responsabilité historique de la Belgique, pionnière de l’intégration européenne. Il a souligné que bien avant l’Union européenne, les pays du Benelux ont donné l’exemple d’une coopération transfrontalière réussie. L’Union fait la force – cette devise belge trouve ici une résonance européenne.
Le ministre a insisté sur les acquis fondamentaux de Schengen : la paix, la liberté, la mobilité, mais aussi la sécurité. Il a appelé à renforcer la coopération entre États membres, notamment dans la lutte contre les trafics de drogue, le blanchiment d’argent, la traite des êtres humains et le trafic d’armes. Ces menaces sont transnationales et exigent des réponses européennes coordonnées. Une meilleure harmonisation des législations est indispensable pour éviter que des criminels exploitent les failles d’un État pour y installer leurs activités.
Le MR soutient pleinement cette vision d’une Europe qui agit, protège et unit. Il faut une police européenne forte, respectée et respectable. Il faut aussi une vigilance accrue aux frontières extérieures de l’Union, face aux menaces géopolitiques croissantes : guerre en Ukraine, tensions au Proche-Orient, réseaux djihadistes, ingérences étrangères.
La liberté de circulation n’est pas un acquis immuable. Elle doit être défendue avec détermination. C’est un contrat collectif entre les États et leurs citoyens, fondé sur la confiance, la responsabilité et l’État de droit. Comme l’a rappelé Bernard Quintin, « aucun acquis, aussi essentiel soit-il, n’est jamais définitivement acquis. Il faut les nourrir, les respecter et les protéger. »
En défendant Schengen, le MR défend une certaine idée de l’Europe : celle d’une union forte, libre et solidaire, où les droits des citoyens sont protégés, et où les libertés ne s’opposent jamais à la sécurité, mais en sont la condition première.