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Interrogée en commission des Affaires économiques par les députés de l’opposition Clémentine Barzin et David Leisterh sur le manque de soutien du gouvernement bruxellois à l’Horeca, la Secrétaire d’État en charge de la Transition économique a fait le point sur ce qui semblerait constituer l’ultime aide régionale et n’a rien annoncé pour la reprise pourtant prévue dès ce 8 mai.

Concernant la prime Tetra, disponible 3 mois après son annonce, les députés libéraux continuent de dénoncer le manque de réactivité du gouvernement bruxellois, notamment eu égard aux soutiens toujours plus importants des Régions voisines, qui engendrent une concurrence régionale croissante.

À titre d’exemple, la Wallonie prévoit également une nouvelle prime variable pour les 4 mois de fermeture supplémentaires en 2021. Le MR demande au gouvernement bruxellois de s’aligner et de compenser aussi ces mois perdus pour les secteurs touchés par la prolongation des fermetures. L’écart entre les Régions ne peut se creuser davantage et Bruxelles continuer à être pénalisée par rapport à la Wallonie et la Flandre.

Selon Clémentine Barzin, la prime Tetra reste insuffisante, le secteur Horeca bruxellois soulignant déjà la nécessité d’un nouveau soutien au moins jusqu’au 1er juillet. “Après les tardives et toujours trop faibles primes d’urgence, le gouvernement bruxellois n’a malheureusement encore rien préparé comme prime de reprise, alors que les trésoreries sont, pour beaucoup de restaurateurs et cafetiers, épuisées et qu’il faut mobiliser de nouveaux investissements” pointe la députée. “Le gouvernement a dernièrement majoré la prime Tetra de 6 millions pour l’Horeca. Pour les quelque 8.500 établissements de la capitale, cela ne représenterait en moyenne que 700 euros par établissement, ce n’est pas à la hauteur de l’enjeu !”.

Toujours concernant la prime Tertra, le député et Président du MR Bruxellois, David Leisterh, se dit surpris de la méthode de calcul pour l’octroi de la prime. Calculée sur base du nombre d’ETP et de la perte du chiffre d’affaires de l’entreprise d’au moins 40% entre les quatrièmes trimestres de 2019 et 2020, la méthode prive aujourd’hui d’accès des établissements accusant des pertes de 30 ou 35% parce qu’ils se sont battus en développant du take away et de la livraison. « D’importantes charges continuent de peser dans le chef de tous les acteurs en 2021 et il ne faut laisser personne au bord du chemin », déplore-t-il avant d’alerter sur le risque, de plus en plus réel, de voir nos entreprises se délocaliser dans l’une des deux Régions voisines.

Enfin, Clémentine Barzin insiste sur la nécessité d’accompagner ces différents secteurs dans ce contexte de réouverture progressive. A 15 jours de la réouverture des terrasses, aucune solution n’est apportée pour les établissements Horeca ne disposant pas d’espaces de trottoir ou de stationnement suffisants, par exemple en permettant de concert avec les communes le recours aux placettes ou autres espaces publics”, regrette Clémentine Barzin. “Aucun soutien à la reprise par la consommation n’est en outre initié, comme un soutien aux chèques ‘commerce local’ des communes. Et rien d’innovant non plus en matière d’attractivité de Bruxelles ; Visit Brussels ne proposant à ce stade qu’une nouvelle campagne de communication politique qui n’a pas suffi à faire venir les Belges dans la capitale à l’été dernier”.

Pour les députés libéraux, l’effort doit absolument répondre aux enjeux colossaux, en particulier maintenant où nombre d’acteurs de l’Horeca sont exsangues. Capitale de l’Horeca, Bruxelles est un vivier économique de 36.000 emplois. La Région doit être au rendez-vous de la reprise.