Le groupe MR à la Chambre, par la voix du député fédéral Mathieu Bihet, déplore les propos inacceptables tenus par le directeur général d’Engie Belgium, Vincent Verbeke, qui rejette en bloc les ambitions nucléaires belges. « Nous rappelons qu’il appartient au gouvernement fédéral de définir l’avenir énergétique du pays et non à une entreprise en position de monopole, guidée par ses intérêts stratégiques propres. Il est invraisemblable qu’une société comme Engie, partenaire historique de l’énergie nucléaire en Belgique, se permette de balayer les décisions politiques prises dans l’intérêt des citoyens et de l’indépendance énergétique de notre pays. Ces déclarations dénotent une attitude peu responsable, dans un contexte international où l’autonomie énergétique est plus cruciale que jamais, » réagit le député fédéral MR Mathieu Bihet
Les partenaires de la future majorité ont reçu un mandat très clair des électeurs et soutiennent fermement la volonté de relancer l’énergie nucléaire, outil indispensable pour assurer une énergie stable, abordable et décarbonée.
L’énergie nucléaire représente actuellement environ 50 % de la production électrique belge et constitue un pilier de notre mix énergétique. Fermer la porte à des prolongations supplémentaires des réacteurs ou à un développement de nouveaux projets est en contradiction avec les objectifs climatiques européens.
« La guerre en Ukraine a bouleversé l’ordre énergétique mondial, mettant en lumière la vulnérabilité des pays trop dépendants des importations de gaz et de pétrole. La Belgique doit se donner les moyens d’être souveraine sur le plan énergétique. Compter uniquement sur des énergies renouvelables et la “flexibilité” avancée par Engie ne répondra pas à l’urgence d’assurer une fourniture énergétique continue et stable, surtout face aux risques de pénuries. »
Le groupe MR rappelle à Engie ses obligations contractuelles et son rôle historique dans l’approvisionnement énergétique belge. L’entreprise doit respecter les accords passés avec le gouvernement fédéral, notamment la prolongation des réacteurs Doel 4 et Tihange 3. Par ailleurs, il est indispensable que la société cesse d’obstruer toute initiative visant à garantir la pérennité de notre outil nucléaire.
« Nous ne pouvons accepter qu’un acteur monopolistique prétende limiter les ambitions énergétiques d’un État souverain sous prétexte de choix stratégiques, » conclut Mathieu Bihet.
Le MR réaffirme que le futur énergétique de la Belgique se décide au Parlement, pas dans les conseils d’administration d’Engie.