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Depuis le 9 juin, les choses s’enchainent pour notre sénatrice cooptée, Viviane Teitelbaum. D’abord élue vice-présidente de la délégation belge à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, elle vient d’être désignée présidente du Réseau des femmes parlementaires de la francophonie. 

 

 

 

 

Revenons en premier lieu sur ton élection à la vice-présidence de la délégation belge auprès de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. Peux-tu nous expliquer en quoi cela consiste et quel est ton rôle ? 

Depuis sa création en 1955, l’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP-OTAN) offre aux parlementaires des pays membres de l’Alliance atlantique la possibilité de débattre des questions de sécurité et d’influencer les décisions à ce sujet. L’AP-OTAN se compose de 281 parlementaires issus des 32 pays membres de l’OTAN.

La délégation belge est composée de 13 membres (titulaires et suppléants) issus de la Chambre et du Sénat. Mon rôle de Vice-Présidente de la délégation belge me conduira à suppléer le Président, Théo Francken, en cas d’absence, au sein de la commission permanente. Ce rôle me permettra également de mener certains débats au sein de notre délégation afin de dégager une position commune pour notre pays avant les sessions de travail, qui se tiennent deux fois par an.

Par ailleurs, comme membre de la commission sur la Démocratie et la sécurité je pourrai travailler dans des domaines qui me tiennent à cœur depuis longtemps, dans un autre cadre.

Comme la prise en compte de la dimension du genre dans le secteur de la défense et de la sécurité ; les mécanismes de contrôle démocratique, les libertés civiles, les libertés fondamentales, le rôle de la religion quant à la sécurité, ainsi que les stratégies visant à lutter contre le radicalisme et l’extrémisme violent ; la protection des populations civiles contre les menaces en matière de terrorisme, d’armes de destruction massive, les difficultés liées aux réfugiés et aux flux migratoires ; les droits humains et la protection minorités ; les conséquences des attentats terroristes et les incidences de la lutte antiterroriste sur les libertés civiles et les droits humains ; le droit international humanitaire et la protection des populations civiles, en particulier celle des femmes et des enfants, dans les conflits armés, ainsi que l’évolution de la justice pénale internationale ; les « menaces indirectes à la sécurité », telles que la piraterie, les cyber-attaques, la criminalité organisée, le trafic d’armes et de stupéfiants et la traite des êtres humains.

Tu as été désignée présidente du Réseau des femmes parlementaires de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. Quels sont les objectifs de ce Réseau et quels seront tes principaux combats durant cette mandature ?

Je suis très fière d’occuper ce poste dans la continuité de mes engagements féministes depuis de longues années.

Le Réseau a pour but promouvoir une meilleure participation des femmes à la vie politique, économique, sociale et culturelle, chez nous et  dans l’ensemble de l’espace francophone.

Il s’agit aussi d’encourager la solidarité entre femmes parlementaires à travers l’échange de bonnes pratiques mais aussi des formations ou des corpus législatifs qui ont été développés comme sur le budget sensible au genre ou une politique cadre sur le harcèlement encore trop présent au sein des parlements et qui constitue un frein à la participation des femmes élues, mais aussi des collaboratrices dans l’administration et les cabinets. Un chiffre interpellant : 82 % des femmes parlementaires de la francophonie auraient déjà subi des violences psychologiques dans le cadre de l’exercice de leur mandat !

J’ai beaucoup d’idées car le réseau est un levier formidable pour faire avancer les droits des femmes et l’égalité, mais je vais commencer par consulter mes collègues pour créer une dynamique participative. En 2025 je proposerai en tout cas l’évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin et comment faire avancer les objectifs.

Au milieu de tout cela, tu es également conseillère communale à Ixelles et tu pousses la liste lors des élections du 13 octobre prochain. Quels sont les principales préoccupations des Ixelloises et des Ixellois et quelles sont les solutions proposées par la liste MR & vld ?

Je dirais que les priorités actuelles pour les Ixelloises, les Ixellois et le MR-Vld sont l’amélioration de la gestion des finances communales, la sécurité et la propreté.

Ces 6 dernières années les impôts et les taxes ont augmenté de 30,66% ! Le précompte immobilier a augmenté de 56,49%, l’Impôt des Personnes Physiques de 27,68% et la commune s’est rempli les poches à hauteur de 22 millions d’euros grâce aux amendes liées à la Zone d’Accès Limité de la Chaussée d’Ixelles soit 11.000 € par jour !  C’est inadmissible. En tant qu’échevine des finances j’avais remis les finances en équilibre et le Collège avait réduit les dépenses tout en mettant en place le premier budget sensible au genre au niveau communal. Ce n’est pas facile, mais c’est une question de respect.

Celles et ceux qui vivent à Ixelles doivent pouvoir y rester sans les assommer d’impôts et de taxes et en renforçant leur pouvoir d’achat. Nous devons assainir nos finances publiques, arrêter les dépenses inutiles et redonner une bouffée d’air fiscale aux Ixelloises et aux Ixellois en diminuant les impôts et les tarifs en matière de stationnement.

La sécurité est le 2è enjeu. Si notre commune n’est pas la seule concernée, le laxisme y a fait des dégâts tant pour les habitants que pour les commerces. Que ce soit les zones de non-droit, la tolérance à la petite délinquance ou encore le manque de sanctions. Nous voulons renforcer la présence policière de proximité, une tolérance zéro pour le trafic de drogue et une sécurité absolue en dans l’espace public pour toutes et tous et en particulier pour les femmes, les personnes LGBTQIA+, et toutes celles et ceux exposés à des situations de violences ou harcèlement. La sécurité est la première des libertés.

Enfin, donner une priorité pour remettre du propre et du beau dans nos rues. Ixelles est sale. Il faut une réforme locale et régionale pour épouser les spécificités par quartier, mais aussi renforcer les sanctions pour que les tags, les poubelles sorties aux mauvais jours/heures, ou encore les incivilités soient poursuivies. Encore une fois c’est une question de respect pour les riverains et le travail des agents de la propreté.

Pour conclure, restons sur du local, quelles sont les adresses incontournables pour passer une journée à Ixelles ? 

Ixelles est une commune particulière. Nous avons la chance d’avoir tout sur notre territoire !  Des  musées, dont le très connu Musée d’Ixelles ou le musée des enfants, une académie, un plateau universitaire, l’école d’architecture, des théâtres et le Flagey pour les plus beaux concerts, un parlement européen, une piscine, des écoles francophone et néerlandophone, un centre sportif, le 2è noyau commercial de la Région, des marchés quasi tous les jours, et un cimetière classé. On peut y faire la fête ou se balader tranquillement dans des quartiers résidentiels ou autour des étangs. Une journée à Ixelles peut donc se décliner de beaucoup de manière différentes, avec des accents dans différentes langues et cultures.