C’est à Andenne que nous faisons escale cette semaine avec l’échevine du commerce Françoise Léonard.
Seule échevine libérale d’un collège dominé par les socialistes (et une figure bien connue), ce n’est pas tous les jours simple : faisons le point avec elle.
Tu es membre du Collège communal à Andenne depuis un peu plus de dix ans. Comment se déroule la collaboration avec Claude Eerdekens dont on connaît le caractère fort ?
C’est en 2012 que Claude Eerdekens nous a ouvert sa majorité ce qui m’a permis d’obtenir un échevinat. Si on lui connaît un caractère fort, je n’en suis pas dépourvue et j’ai mon franc-parler. Dès lors, notre collaboration est constructive. On me laisse les coudées franches pour tous les dossiers qui touchent mes compétences et s’il y a discussion, je trouve une écoute, nous en débattons et prenons une décision collégiale. Dès lors nous faisons fi d’une quelconque appartenance politique ce qui me permet d’apporter les valeurs du MR au cours de nos décisions.
Tu es échevine notamment du commerce local. On sait que c’est difficile pour tous les centres-villes : as-tu quelques recommandations teintées de réussite à nous partager ?
Ce n’est pas sans raison que j’ai les attributions du commerce à Andenne. Je suis née fille de commerçants et ai été commerçante au centre-ville. C’est donc en connaissance de cause que je suis allée à leur rencontre afin de créer un climat de confiance et qu’en collaboration avec l’ASBL locale « Promandenne » nous avons mis sur pied une image positive de notre ville sous l’image « ShopinAndenne ». Même si nos ambitions sont toujours de faire mieux, contrairement à beaucoup de commune, notre centre-ville se porte plutôt bien.
Andenne vient d’interdire les constructions de villas quatre façades. C’est une décision forte et courageuse, comment en arrive-t-on à prendre ce genre de mesure ?
Pour arriver à interdire les constructions 4 façades il faut pouvoir le justifier et l’expliquer ! C’est effectivement une décision courageuse qui perturbe nos us et coutumes. Toutefois, il est temps de se responsabiliser face aux problèmes environnementaux, à l’étalement urbain et limiter les dépenses publiques. Je ne vais pas m’éterniser sur cette question, mais je tiens à rassurer les propriétaires des terrains qui ne peuvent accueillir qu’une maison traditionnelle et qu’il leur sera toujours possible d’y construire la villa de leur rêve. Par contre, pour les terrains plus grands, les propriétaires ou promoteurs doivent pouvoir revoir leur projet afin de donner la possibilité au plus grand nombre d’accéder à un logement ou à la propriété.
Enfin, comment te sens-tu dans ce rôle de mandataire locale ? Si tu avais une baguette magique, que changerais-tu ou améliorerais-tu ?
Je me sens bien à ma place. Je ne suis pas Wonder Woman, je reste à l’écoute de nos citoyens. Aucun membre du collège n’entrave mon travail, et c’est donc en toute sérénité que je reste active et positive.
Je souhaiterais que tous ceux qui plébiscitent notre bourgmestre parce qu’il mène une politique qui correspond à nos valeurs MR, nous accordent leur confiance pour que nous puissions renforcer notre présence sur le territoire Andennais et ainsi augmenter notre empreinte dans d’autres compétences scabinales. A bon entendeur !
