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C’est à Ham-sur-Heure-Nalinnes que nous nous arrêtons cette semaine avec la nouvelle Présidente de CPAS, Catherine De Longueville. Avec la désignation en janvier dernier d’Adrien Dolimont comme Ministre wallon, celle qui est aussi Directrice financière à Ittre a pris les fonctions d’échevine « ad interim » au pied levé.

Tu es conseillère communale depuis 2012 à Ham-sur-Heure-Nalinnes. En janvier 2022, on t’appelle te proposant de monter au Collège communal. Comment as-tu réagi ? Quelles sont les questions qui passent par la tête à ce moment-là et quel a été l’élément décisif ?

Je ne m’y attendais pas du tout mais je n’ai pas hésité. En effet, les échevinats à pourvoir (finances/budget/marchés publics) étaient les échevinats qui m’intéressaient vu ma fonction de directrice financière. Je m’attendais encore moins à la proposition de présidence du CPAS mais je dois dire que le social m’a toujours motivée et donc j’en ai été particulièrement heureuse. 

Remplacer au pied levé un échevin du budget devenu… Ministre du budget, est-ce un atout ou une faiblesse ? Reste-t-il disponible pour t’épauler ou cela n’est pas nécessaire vu ton métier de Directrice financière à Ittre ?

C’est surtout une opportunité et Adrien reste très disponible si j’ai besoin d’un conseil ou que je me pose une question.  L’aspect budgétaire m’est forcément familier et je peux m’appuyer sur une très bonne équipe au niveau du personnel ce qui est un atout considérable… 

Tu es justement passée du côté administration (à Ittre) au côté politique. Après quelques mois de fonctionnement, quelles sont les différences que tu remarques ? Des choses auxquelles tu ne t’attendais pas ?

C’est très intéressant et stimulant de se retrouver du côté décisionnel alors qu’on exécute les décisions en tant que fonctionnaire. Je n’ai pas été particulièrement étonnée, côtoyant le politique depuis des années même si chaque entité a sa « culture d’entreprise ». Pour moi, les deux pôles, administration et politique, doivent se compléter et non pas s’opposer car le politique a besoin de l’administration pour fonctionner et inversement. Le respect et l’écoute de part et d’autre sont primordiaux.

En plus du budget et des finances, tu as également la lourde tâche de présider le CPAS d’Ham-sur-Heure-Nalinnes. Comment jongles-tu entre les aides urgentes, la crise ukrainienne, les répercussions du Covid, etc. ? Quelle est ta « touche » ou ta marque de fabrique dans cette gestion ?

La relation avec les travailleurs sociaux est essentielle puisque ce sont eux qui connaissent le mieux  les situations de précarité et conseillent le politique ce qui nous aide dans l’octroi des aides urgentes. Il faut donc rester joignable en permanence. La crise actuelle issue du Covid et du conflit russo-ukrainien a encore accentué les difficultés financières des familles déjà précarisées et a malheureusement élargi le champ d’action du CPAS : des personnes jusque-là épargnées demandent de l’aide pour payer leurs factures énergétiques, etc. Et ce n’est que le début.

Je pense donc qu’il faut bien maîtriser les finances et éviter tout gaspillage ou dépense facultative pour se recentrer sur le rôle premier du CPAS qui est l’assistance aux plus démunis.

Enfin, ton arrivée au Collège communal a rendu celui-ci majoritairement féminin. Y’a-t-il un « girl power » à Ham-sur-Heure ?  

La présence significative des femmes en politique est relativement récente et, jusqu’il y a peu, le milieu politique était très machiste. Heureusement, le monde change ; mais je ne pense pas qu’une femme en plus au collège ait changé grand-chose dans le travail ou la vision des choses. Tout dépend de la bonne volonté de chacun, homme ou femme…