C’est un cadeau de Noël assez inédit que vient d’annoncer le député-bourgmestre de Braine-l’Alleud à ses concitoyens : une baisse de l’impôt.
On fait le point avec lui sur la fiscalité communale et on apprend à davantage le connaître.
Vincent, tu es député-bourgmestre de Braine-l’Alleud. Tu viens d’annoncer comme cadeau de Noël la baisse de l’IPP (impôt sur les personnes physiques), peux-tu nous en dire plus ?
La nouvelle baisse des impôts à Braine-l’Alleud résulte d’une diminution des dépenses publiques en développant de nombreuses synergies entre la Commune et le CPAS et qui s’apparentent à une fusion des deux institutions, permettant de supprimer les doublons sans toucher à la qualité des services offerts. Ce sont également les mesures de sobriété énergétique et la mise sur pied d’une ingénierie fiscale en matière de T.V.A. qui ont permis de diminuer de manière significative les frais de fonctionnement. Enfin, nous avons augmenté nos recettes de manière unique en Wallonie en mettant sur pied le plus grand champ solaire public qui permet de produire de l’électricité verte équivalent à la consommation de 4.000 ménages, vendue dans les conditions du marché. Cette gestion stricte nous permet de taxer moins et de nous placer à la première place des communes wallonnes les moins taxées avec des centimes additionnels à 5,5 % alors que la moyenne wallonne est à 7.9 %.
Braine-l’Alleud est une ville en pleine extension avec la création de nouveaux quartiers : comment gérer l’augmentation de la population et des services qui vont avec ?
Tout d’abord, nous avons limité l’appétit des promoteurs avec des règles strictes en matière de constructions qui privilégient la qualité à la quantité. Ce qui fait que notre commune, pourtant la plus peuplée du Brabant wallon avec 41.000 habitants, augmente beaucoup moins vite son nombre d’habitants que le reste de la province (3.12% ces dix dernières années contre 6.28% pour le Brabant wallon).
En grossissant moins vite, on peut tenir plus facilement l’équilibre avec nos investissements dans les infrastructures. C’est ainsi que ces dernières années, nous avons inauguré une nouvelle piscine, une nouvelle administration, un nouveau commissariat, une nouvelle académie de musique, une nouvelle école des arts, construit un plan d’eau de 35 ha avec un lac de 5 ha, 50 kilomètres de pistes cyclables en site propre, sans oublier de rénover de nombreux quartiers, l’ensemble de nos églises, toutes nos infrastructures sportives et celles liées à la petite enfance.
Tu allies le rôle de parlementaire fédéral et de bourgmestre d’une grande ville, comment arrives-tu à jongler entre ces deux mandats exigeants ?
Vu la complémentarité des fonctions, il est beaucoup plus facile de combiner la fonction mayorale avec celle de député par rapport à toute autre profession comme celle d’avocat que j’exerçais avant. De plus, Bourgmestre depuis 23 ans et Député depuis 10 ans, j’ai acquis une solide expérience et j’ai pu m’entourer d’une équipe des plus efficace, ce qui me permet d’être tous les jours dans les meilleures conditions de travail.
Enfin, si tu devais convaincre nos lecteurs de visiter Braine-l’Alleud, que conseillerais-tu ?
Si on est tourné vers l’histoire, nous avons la quasi-totalité des infrastructures rattachées au site de la Bataille de Waterloo 1815 avec notre célèbre butte, le hameau et son mémorial.
Si on est tourné vers l’avenir, ce serait le site du Paradis qui est la réalisation exceptionnelle d’un plan d’eau avec un lac artificiel inauguré en 2018, qui permet d’offrir aux habitants un endroit paisible et d’une grande qualité environnementale. Bref, l’image que nous voulons développer pour Braine-l’Alleud !