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Cette semaine nous vous présentons Mathieu Rossignol, Bourgmestre de Bertrix. Dans la campagne bertrigeoise (et ailleurs), les rossignols sont réputés pour leurs chants mélodieux et variés. Notre bourgmestre de la semaine nous explique comment il s’y prend pour rendre la vie de ses concitoyens la plus harmonieuse et la plus agréable possible.

Depuis 2006 et ta première élection, tu as gravi tous les échelons de la commune : de conseiller communal à Bourgmestre en passant par 1er Echevin. Cette montée en puissance te permet-elle, aujourd’hui, d’être un Bourgmestre plus aguerri ?

Mon parcours est selon moi particulièrement exhaustif en ce sens que les différents mandats m’ont permis de suivre les dossiers et de m’imprégner de la vie politique, mais surtout de rencontrer les attentes et les besoins de la population. Et ce, non seulement au travers de dossiers, mais également en vivant le tout au niveau du Conseil puis du Collège communal.

Bertrix, c’est plus de 20 ans de majorité libérale dans une province plutôt engagée, un bel exemple à suivre ! Comment expliques-tu ce succès bleu ?

C’est le résultat de la cohésion d’une équipe qui, depuis le début des années 2000 d’une part a travaillé sans relâche, mais d’autre part, et c’est sans doute le plus important, a mis en place une politique nouvelle déterminante visant à sortir Bertrix d’une forme de sclérose qui, quelque part, ne tolérait pas le renouveau et le changement. Et c’est ce que mes prédécesseurs ont réussi à mettre en place, redonnant ainsi du souffle à la Cité des Baudets. Effet domino tant pour le secteur économique que pour l’emploi et le tourisme par exemple.

Parmi les nombreux projets de la majorité et après un long travail de maturation, Bertrix a lancé sa Plateforme Zéro Déchet. Quelle est l’histoire de cet outil et comment est accueillie cette initiative par les Bertrigeois ?

C’est un projet qui me tient à cœur et que j’avais annoncé durant la campagne de 2018. L’image d’une ville, tout comme sa respiration « verte » sont l’affaire de chaque citoyen. Et en dehors de cette orientation et des actions communales, chaque citoyen qui adhère forme avec d’autres une chaîne qui débute par des petites choses du quotidien visant à changer les habitudes en matière de déchets, de recyclage, de respect de la Planète pour les années à venir.

Nous sommes en effet toutes et tous responsables en ce domaine. Ce projet connaît un beau succès tant côté du citoyen que des ménages, des établissements scolaires et des commerces locaux qui jouent le jeu. Car il y a quelque chose de ludique avec à la clé des chèques à récolter et à dépenser dans les commerces locaux.

Enfin, on ne peut pas te rencontrer sans parler du Baudet’stival, évènement musical incontournable en Province de Luxembourg. Quand tu lances l’idée en 2012, on a dû te prendre pour un vrai baudet(surnom des habitants de la commune qui font souvent preuve d’entêtement) ? Comment ce festival a-t-il contribué à la renommée de Bertrix et quels en sont les impacts et retombées ?

L’entêtement de l’animal fétiche de Bertrix n’était pas encore là ! C’était juste une idée mais que je souhaitais voir aboutir. Des partenaires m’ont rejoint, passionnés par l’idée. C’est ensuite et maintenant que ma détermination reste intacte car le festival, en peu d’années, a séduit notamment par l’accueil de têtes d’affiche renommées !

Bertrix a, par ce projet, acquis ses lettres de noblesse et pour notre situation géographique multi frontalière le label s’exporte loin : vers la France, le Grand-Duché de Luxembourg, les Pays-Bas notamment.

Plus qu’un entêtement c’est une idée un peu folle au départ dans le but de miser sur un évènement important et de qualité qui réunit toutes générations au travers de la musique.

Les retombées sont au top dans le secteur des commerces, celui des hébergements qu’il s’agisse des gîtes et chambres d’hôtes ou des campings, ainsi que dans le secteur HoReCa. D’après plusieurs études, les retombées sont estimées à 30 euros par festivalier. Quand on sait que le festival a accueilli plus de 21000 festivaliers en 2022, le calcul est vite fait…

Malgré l’interruption durant les deux années de confinement le public a répondu présent en 2022. Un bémol : reste à voir l’impact que pourrait avoir les conséquences des différentes crises que nous traversons. Prudence donc.