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Ce samedi, nous vous emmenons à Namur, à la rencontre de Jean-Marc Van Espen, Député-Président du Collège de la Province de Namur.

Les Fêtes de Wallonie y battent leur plein ce week-end et c’est à l’occasion de ce moment festif majeur que Jean-Marc a souhaité nous parler un peu de son parcours professionnel qui l’a mené à la politique provinciale où son investissement au sein de l’institution est permanent.

 

 

 

Ton parcours politique débute il y a plus de 30 ans. Peux-tu nous raconter tes débuts en tant que mandataire et quelles étaient tes motivations pour te lancer ?

Après mes études d’économie, j’ai travaillé quelques mois pour un éditeur.

Rapidement, un de mes professeurs d’université m’a mis en contact avec Louis Michel, Président du PRL à l’époque. J’ai eu l’occasion de m’y épanouir dans une dynamique incroyable autour de Jean Gol, Didier Reynders, Richard Miller.

Je suis très reconnaissant à Louis Michel de m’avoir fait confiance et de m’avoir encouragé à rencontrer les citoyens en étant candidat aux élections communales et provinciales.

C’est une sorte de virus qui ne m’a plus jamais quitté.

Dans les années 2000, tu es collaborateur de Louis Michel. On imagine que de côtoyer une telle personnalité politique a dû forcément t’inspirer ?

J’ai de fait, à nouveau, été collaborateur de Louis Michel en juillet 1999, lorsqu’il est devenu Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères du 1er gouvernement Verhofstad.

A nouveau, il m’a fait confiance et j’ai eu l’occasion de traiter pour lui la réforme fiscale, le marché public pour les 1ers opérateurs de mobilophonie, la question, toujours d’actualité des vols de nuit et bien d’autres sujets importants.

En octobre 2020, Charles Michel est devenu Ministre des Affaires intérieures au Gouvernement Wallon. Louis Michel m’a proposé d’en devenir un de ses chefs de Cabinet.

Ce fut aussi une fameuse expérience en lien total avec les problèmes des pouvoirs locaux : provinces, communes, cpas et intercommunales.

En tant que député provincial, tu gères des matières très larges comme le budget, les affaires économiques mais aussi le patrimoine culturel ou la communication et les relations internationales.

Comment  t’organises-tu pour gérer équitablement ces différentes compétences provinciales ?

J’ai la grande chance d’avoir pu choisir mes matières fonctionnelles : patrimoine culturel car je suis persuadé qu’un vecteur de développement d’une société passe par la culture. L’économie et les finances sont des compétences plus en lien avec ma formation. J’aime !

J’apprécie également beaucoup  de coordonner le travail de l’équipe du Collège provincial puisque j’en suis le Président.

Cela permet de booster une dynamique d’équipe en fonction de notre feuille de route.

Malgré la période COVID ou la gestion des catastrophiques inondations, nous avons déjà abattu un travail gigantesque et formidable, notamment dans le cadre de l’intervention accrue des provinces pour aider financièrement les communes.

Les Fêtes de Wallonie, c’est un moment particulièrement attendu par les Namurois mais également par tous les wallons. Pour toi, au niveau de tes fonctions, que représente ce moment ?

Les Fêtes de Wallonie à Namur, c’est d’abord du folklore où je peux aller à la rencontre des namurois et j’adore ça. Mais plus fondamentalement, ce sont  des commémorations de l’histoire de nos ancêtres, de la recherche de nos racines namuroises et wallonnes, de la mise en évidence de notre patrimoine immatériel : les Echasseurs, les Molons ainsi que les autres associations folkloriques.

A côté des manifestations officielles, ce qui me plait, c’est d’être présent tout le week-end  pour des moments de convivialité, d’amitié durant lesquels nous pouvons refaire le monde.

Je ne boude jamais ce plaisir.

Cette tradition remonte à 1923, à l’initiative de François Bovesse, député libéral, qui souhaitait célébrer la Wallonie et commémorer la participation des Wallons à la révolution belge. Différentes traditions perdurent toujours comme la messe en wallon, la joute des Echasseurs namurois et les joutes nautiques. Comment expliques-tu l’attachement des wallons à ce folklore quasi centenaire ?

En 2023, nous allons fêter le 100ème anniversaire de l’initiative de François Bovesse, ce grand personnage politique namurois : député libéral, plusieurs fois Ministre, Gouverneur mais aussi grand poète et avocat.

Déjà, il sentait le besoin d’appartenir, d’une part, à un territoire, en l’occurrence le territoire wallon avec ses spécificités namuroises  et, d’autre part, de se sentir  Francophone.

Je suis loin d’être le seul à être porté par  cet important héritage et d’avoir envie de le promouvoir, de le développer.

Ce sentir fier et fort de ses racines permet de porter des projets haut jusqu’au ciel !