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Saint-Hubert, souvent désignée comme la “Capitale européenne de la chasse et de la nature”, est une commune luxembourgeoise riche de traditions et d’un patrimoine naturel exceptionnel. Depuis décembre 2024, Didier Neuvens, membre du MR et tête de liste de DYN@M’IC, en est le bourgmestre, à la suite d’une coalition tripartite inédite avec Borq et Villages et Agissons Ensemble. Son accession à la tête de la commune marque une nouvelle ère politique pour Saint-Hubert, avec des ambitions renouvelées pour son développement et la valorisation de ses atouts.

Pour la première fois, Saint-Hubert est dirigée par une coalition tripartite. Comment s’est construite cette alliance ? Quels sont les atouts et les défis d’un tel fonctionnement ?

Pour bien comprendre les démarches électorales entreprises lors de la campagne, il faut d’abord savoir que le MR a mis beaucoup d’énergie à relancer la dynamique à Saint-Hubert, notamment en soutenant le projet du Palais abbatial, porté par le député-bourgmestre Benoît Piedboeuf et le secrétaire d’État Mathieu Michel. Une manière de les remercier a été de mettre le MR en majorité à Saint-Hubert.

Dans cette logique, les représentants de DYN@M’IC ont d’abord rencontré l’ancienne majorité CAP pour créer ensemble une liste unique. Refus.

Ensuite, j’ai rencontré les deux autres listes pour leur demander : « Si l’électeur le décide, serait-il possible de faire majorité ensemble ? Et si nous n’avons pas la majorité à deux, envisageriez-vous une tripartite sur le modèle 2/2/2 ? »

Tous les scénarios avaient ainsi été envisagés avant le soir des élections, ce qui a facilité la mise en place de cette tripartite.

Les atouts, c’est d’avoir un collège plus ouvert, chacun amenant sa propre vision. Les défis, c’est que cela entraîne beaucoup plus d’échanges entre nous. C’est un groupe dans trois groupes…

Saint-Hubert est une commune où l’emploi local et le soutien aux indépendants sont essentiels. Quelles actions veux-tu mettre en place pour favoriser l’installation de nouveaux commerces et entreprises ?

5 actions sont prévues :

  1. Répondre à la problématique du manque de parking en centre-ville en en créant
  2. Remplir le zoning industriel
  3. Création de commerces tremplins
  4. Création d’une nouvelle caserne de pompiers
  5. Développement de l’aérodrome, avec la mise à disposition d’un hangar et de la piste pour un hélicoptère RESCUE (hélico médicalisé et incendie de forêt). Cela semble logique, d’une part avec un réchauffement climatique qui augmente le risque de feux de forêt, et d’autre part, un hélico médicalisé ne serait pas un luxe en province de Luxembourg.

Quels sont les grands chantiers à venir pour améliorer les infrastructures communales ? Y a-t-il des projets spécifiques pour renforcer l’accessibilité et la qualité des services aux citoyens ?

  1. Répondre à la problématique de mobilité issue de la précédente rénovation urbaine, qui concentre la circulation vers les écoles
  2. Engagement de la commune dans une nouvelle rénovation urbaine
  3. Déménagement de l’Hôtel de Ville vers la Cité administrative, pour répondre aux besoins des personnes à mobilité réduite et en matière de stationnement
  4. “Sauver notre home” : une problématique générale touchant nos aînés, souvent négligés, avec des infrastructures difficiles à financer pour les petites communes

Saint-Hubert est une destination prisée pour son patrimoine naturel et historique. Comment comptes-tu renforcer son attractivité touristique et mieux faire connaître ses atouts ?

Saint-Hubert est riche de son patrimoine forestier, historique, cultuel et culturel. En 2025 et 2027, la commune célébrera trois jubilés, ce qui est exceptionnel pour un bourgmestre. Le prochain qui les célébrera n’est peut-être pas encore né…

En 2027 : 1300e anniversaire de la mort de Saint-Hubert, et centenaire de l’élévation de l’Abbaye en Basilique
En 2025 : jubilé des 1300 ans de la translation du corps de Saint-Hubert de Liège vers Andage, devenu Saint-Hubert

La commune vient de s’associer à un CREAVES en lui octroyant une convention d’occupation d’une partie du parc à gibier de Saint-Hubert. Elle s’engage à développer ce centre pour le porter à un niveau européen, à la hauteur de son titre de Capitale européenne de la nature.

À noter que la cafétéria et la plaine de jeux de ce parc vont être rénovées grâce à un subside CGT de 1.600.000 euros.

Par ailleurs, le projet phare de Saint-Hubert est le développement du Palais abbatial et de ses dépendances, via un consortium d’entrepreneurs, pour la création d’un hôtel 4 étoiles de 100 chambres. La commune accompagne ce projet activement.

Autre gros chantier : la réfection des toitures de la Basilique, avec un premier accord-cadre de 10 millions d’euros. Le coût total du chantier est estimé à 40 millions d’euros.

Enfin, le développement de l’offre sportive est également à l’agenda, notamment la création d’un dojo.

Les Journées internationales de la chasse et de la nature sont un moment phare de la commune. Comment concilier la préservation de ce folklore avec une ouverture à un public plus large et aux nouveaux enjeux environnementaux ?

Le 3 novembre, c’est la fête de la Saint-Hubert, un événement incontournable qui remporte un franc succès. C’est l’expression même de la Capitale européenne de la chasse.

La bénédiction des animaux à la sortie de la messe ouvre l’événement à un public plus large que celui des seuls chasseurs.

L’ouverture aux enjeux environnementaux est un débat bien plus vaste que les seules Journées. Nous explorons diverses pistes, comme toute commune responsable.

Être bourgmestre, c’est aussi être à l’écoute des habitants. Comment souhaites-tu renforcer la participation citoyenne et le dialogue avec la population ?

De par mon métier de vétérinaire, je suis déjà en immersion dans la population, ce qui facilite la rencontre et l’échange.

Pour la participation citoyenne, les outils traditionnels sont poursuivis et amplifiés, avec des rencontres village par village ou quartier par quartier, en utilisant toute la panoplie à disposition des communes.