Skip to main content

Fort d’une longue carrière de haut fonctionnaire et de mandataire local, Claudy Demarez est devenu bourgmestre de Chièvres à l’issue des élections communales d’octobre 2018, évinçant une majorité socialiste au pouvoir depuis trop longtemps et s’alliant, pour la circonstance, avec le groupe ECOLO.

Après 3 ans au service des citoyens chièvrois, Claudy et le MR local ont été débarqués, fin 2021, à la suite du dépôt d’une motion de méfiance collective déposée conjointement par ECOLO et le PS local.

Notre première rubrique « Près de chez vous » nous mène donc à Chièvres, en Wallonie-Picarde, à la rencontre d’un homme fier de son bilan et « reboosté » pour mener une solide opposition.

 

Claudy, première question logique suite à la gifle subie en fin d’année dernière : comment ça va ?

Je suis serein, combattif et très déterminé pour la suite ! C’était humainement compliqué au moment même car, outre les membres de l’exécutif, tous les mandataires libéraux et membres des asbl communales étaient impactés par cette décision résultant d’une trahison, alors que leur travail était irréprochable !

Comment le groupe MR local a-t-il réagi à la suite de cette motion de méfiance ? La motivation est-elle toujours présente ?

Nous ne sommes nullement abattus mais, bien au contraire, déterminés et mobilisés pour l’avenir. Nous serons présents et vigilants pour les Chièvrois, tous les Chièvrois, non pas seulement pour nos électeurs. Par ailleurs, j’ai la conviction, pour l’avoir vécu entre 2013 et 2018, que se trouver dans l’opposition a pour effet de « resserrer les rangs » et de retrouver ou de renforcer la cohésion.

Quelle est ta réponse aux arguments développés par le PS et ECOLO pour évincer le MR à Chièvres ? Ton bilan, sur 3 années, était plutôt encourageant, non ?

Oui certainement ! Plutôt que des manifestations blingbling, nous avons investi et transformé plusieurs services ou organismes. Pensons au nouveau Centre culturel (le 120ième de la Fédé Wallonie Bruxelles !), au centre sportif local intégré, à l’espace jeunesse, etc. … autant de projets structurant l’avenir. Le « partenaire » Écolo était sans cesse dans la surenchère, parfois pour des dossiers « symboliques » comme les sapins de Noël et leur empreinte écologique ! Je cite Francis Blanche : « La trahison est une moisissure verte et douce, comme le duvet : elle ronge en silence et par l’intérieur ».

Comment envisages-tu la fin de la mandature et ce rôle d’opposition ?

Tout en jouant le ballon et non pas l’homme, nous serons les « sentinelles de la démocratie ». Oui, notre motivation est grande à la fois pour continuer à relayer les préoccupations de TOUS les citoyens et pour suivre les dossiers dont nous avons donné l’impulsion et s’assurer de leur bon cheminement !

Les motions de méfiance qui renversent une majorité en place sont, depuis 2006, une réalité en droit communal wallon. Plusieurs mandataires MR, dont notre Président, en ont été victimes. Ou en ont profité… Quel conseil donnerais-tu à ceux qui en seront peut-être victimes à l’avenir ?

Le propre de l’homme ou de la femme politique, c’est d’être résilient. Et rien n’est éternel sauf le changement. Dès lors, il s’agit de transformer cette menace en opportunité, le cas échéant en mettant à plat ce qui doit l’être. Ce qui ne tue pas te rend plus fort !