Cette année, le congrès et les festivités du 1er mai auront lieu à Herstal, sur le site des anciens ateliers des A.C.E.C., symbole du passé industriel de la Wallonie.
C’est donc dans cette commune de la Province de Liège que nous nous rendons cette semaine pour faire connaissance avec notre élu local, Adrien Croisier. Avocat au barreau de Liège et Chef de Groupe du MR de Herstal, ce jeune trentenaire est également papa d’un petit garçon de 3 ans.
Président de la FELU (Fédération des Étudiants Libéraux Unis) en 2008 puis Président du Cercle des étudiants Laïque de l’ULG en 2010., il prête serment comme avocat en 2011 et pratique depuis lors exclusivement le droit pénal. Elu au conseil communal de Herstal en 2012, il devient Chef de Groupe en 2016.
Tout d’abord Adrien, peux-tu nous dire ;pourquoi et quand tu as décidé de rejoindre les rangs des libéraux ?
C’est en 2006, à 18 ans, à l’occasion de ma 1ère année à la faculté de droit de l’université de Liège. Mon engagement libéral s’est d’abord matérialisé par une participation active à la vie de la FELU, section liégeoise de la FEL, à la FEL puis sur les bancs du conseil communal de Herstal depuis maintenant 10 ans. Ayant grandi et fait toute ma scolarité à Herstal, j’ai été, depuis toujours, confronté à l’hégémonie du parti socialiste et à son impuissance à régler les problèmes du bassin liégeois et de Herstal en particulier. C’est la valeur du travail, la méritocratie et la défense de la laïcité que représentait pour moi le Mouvement Réformateur qui m’ont conduit naturellement à rejoindre les rangs libéraux.
Dans la vie de tous les jours, tu es avocat mais donc aussi Chef de Groupe du MR à Herstal. N’est-ce pas compliqué d’être libéral à Herstal ?
Porter les valeurs libérales à Herstal n’est, à l’évidence, pas le choix de la facilité. Mais qui a dit que l’engagement devait être synonyme de facilité ? Lorsqu’il est expliqué, le message libéral est bien reçu par les citoyens. Les habitudes et les traditions de vote dans une ville historiquement à gauche mettent du temps à changer et à évoluer mais l’accueil lors des différentes manifestations est toujours positif. Les déçus du socialisme sont de plus en plus nombreux. Lors des dernières élections c’est l’extrême gauche qui en a bénéficié. Il nous appartiendra, dans le futur, de convaincre qu’une autre voie est possible pour Herstal et que cela passe par les solutions libérales. La solution passera par plus de bleu. Le rouge on a essayé et ça ne marche pas.
Quels sont, selon toi, les chantiers auxquels la Ville devrait se consacrer dans les prochaines années et que tu appelles de tes vœux ?
Tout d’abord il convient de s’occuper des finances préoccupantes de la ville. Des dépenses somptuaires ont été engagées durant les 10 dernières années et la majorité n’apporte aujourd’hui aucune solution pour rencontrer cette problématique malgré une fiscalité communale parmi les plus hautes de l’arrondissement. Le taux d’emploi, la vitalité des commerces du centre-ville mais aussi la préservation du cadre de vie et de nos derniers espaces verts devront être dans les années à venir au centre des préoccupations.
Le 1er mai à Herstal, c’est une première. Le MR a souhaité tenir cet événement au cœur d’une ville qui voit son taux d’emploi se situer à 53%. Quelle est l’ambition du MR herstalien dans ce domaine ?
Tout d’abord, je tiens à saluer cette initiative du parti, qui relève d’une symbolique forte : la préoccupation du taux d’emploi c’est la marque de fabrique du Mouvement Réformateur. Le chantier est vaste. Les leviers communaux seuls ne pourront résoudre cette problématique mais la Ville peut et doit faire mieux. Herstal compte par exemple un nombre significatif de personnes bénéficiant du RIS. L’action du cpas doit pouvoir favoriser un retour dans le monde du travail soit par le biais de la mise à l’emploi soit par la réalisation et le suivi de projets personnalisés en vue de l’insertion sociale et professionnelle. Par ailleurs, le dynamisme économique et commercial d’une ville est influencé par les politiques en matière de sécurité, de mobilité, d’urbanisme et d’environnement qui y sont menées, mais aussi par la pression fiscale qui pèse sur les différents acteurs qui y vivent et y consomment. Herstal a de formidables atouts pour attirer entreprises et investisseurs qui doivent être mis mieux en valeur : un zoning industriel proche d’accès autoroutiers et des pays voisins, une image à l’international avec le fleuron de la FN. Herstal, avec les acteurs supra-communaux et régionaux doit pouvoir former les demandeurs d’emploi de manière à rencontrer les besoins de ces entreprises déjà présentes sur le territoire communal.