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Selon l’UNICEF, 12 millions de filles seraient encore victimes de mariages forcés dans le monde chaque année. Pourtant ces chiffres sont en baisse. Une fille sur cinq est mariée avant sa majorité, contre une sur quatre auparavant. Si les mariages d’enfants continuent à avoir cours au rythme actuel, plus de 150 millions de filles dans le monde seront victimes de mariages forcés avant leur 18 ans d’ici 2030, prédit l’ UNICEF.

Mariages forcés ou précoces

Nous sommes en 2018 et pourtant, le mariage des enfants reste un phénomène de grande ampleur.  En effet, le mariage des enfants constitue une violation des droits fondamentaux. C’est une violation des droits de l’enfant ayant un impact sur toute leur vie. Les filles sont les principales victimes de ces pratiques.

Olivier Chastel a interrogé le ministre de la Coopération au Développement Alexander De Croo. Il lui a demandé quelles initiatives avaient pris  notre pays ces dernières années pour lutter contre ce phénomène. Avec des projets comme She decides, la Belgique est en effet à la pointe pour le droit des fillettes et des femmes.

La Belgique à la pointe de la lutte contre les mariages forcés

 

Alexander De Croo cite plusieurs exemples d’initiative qui contribuent à la lutte contre les mariages forcés ou précoces.

La Belgique a ainsi versé une contribution  d’1,170 million EUR à l’UNICEF pour soutenir la campagne nationale de lutte contre le mariage des enfants au Bénin. Ce programme de coopération est en cours. Il a une durée de deux ans (mai 2017- mai 2019).

Notre pays a aussi versé une contribution d’1,5 million EUR pour un programme de l’UNFPA, intitulé ‘Learning about living in Benin’. Ce programme informe les  adolescents et les jeunes sur leurs droits et les sensibilise  à la  lutte contre la violence sexuelle envers les filles. Cela se passe via une plateforme e-learning et téléphones mobiles.  Ce programme de coopération déléguée a une durée de 2 ans (2017-2019).

La Belgique a encore versé une contribution de 2 millions EUR à l’UNFPA pour le  ‘programme ILLIMIN – initiative pour les adolescents au Niger. Il vise à réduire le mariage des enfants et les grossesses précoces et à promouvoir la santé et les droits sexuels et reproductifs pour les adolescents. Ce programme de coopération déléguée a une durée de 2 ans  (2016 – 2018).

Enfin, la coopération belge finance aussi au programme conjoint de l’UNICEF et UNFPA au Mali intitulé “Promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs à Koulikoro”. Il s’agit de lutter contre les excisions et contre les mariages précoces. Il s’agit aussi de promouvoir l’accès à la planification familiale. Le montant est de 2 millions EUR, pour une durée de deux ans, de  juillet 2017 à Juillet 2019.

La protection des enfants au coeur de l’action belge

Etant donné que les Droits de l’Enfant sont une priorité de la coopération belge, celle-ci a pris de nombreuses initiatives en matière de protection des enfants, au cours des dernières années.

L’UNICEF est notre principal partenaire en ce qui concerne les droits et la protection de l’enfant. La Belgique apporte un appui structurel à l’UNICEF au moyen de contributions aux ressources générales (core). Cette contribution s’élève à 15 millions d’euros par an pour la période 2018-2021. L’UNICEF est actif dans tous les pays pratiquant les mariages d’enfant.

La coopération belge apporte aussi un appui aux organisations non gouvernementales qui sont actives dans le domaine de la protection de l’enfant et notamment dans la protection des filles par rapport au mariage précoce.

Défendre nos valeurs d’égalité des genres

La Belgique donne ainsi un appui à un projet de PLAN international Belgique concernant les mariages des enfants au Niger  intitulé « Filles pas épouses. Promouvoir les droits des filles dans un environnement protecteur à Tillabéry » . Le projet, approuvé en 2015  pour un montant de 280.000 EUR, a une durée de 2 ans.

Notre pays appuie aussi un nouveau programme global de PLAN international Belgique. L’un de ses objectifs est la protection des enfants contre les violences basées sur le genre. Il s’agit notamment des mariages d’enfants et des grossesses précoces au Niger et au Benin.

La Belgique soutient aussi SOS Village d’Enfants. Cette ONG reçoit un appui pour ses programmes au Sénégal et au Togo.  Au Sénégal, ses ‘programmes d’accompagnement communautaire pour la protection des enfants – PACOPE’ ont un volet protection des jeunes filles face aux mariages précoces et aux mariages forcés.

Enfin, en complément des financements, la Belgique continue à s’impliquer pour les droits et la protection des enfants, des femmes et des filles à la fois sur le terrain et au niveau international.

La Belgique continue aussi à travailler avec SheDecides. Elle promeut ainsi les droits des femmes et des filles afin qu’elles puissent elles-mêmes faire les choix importants pour leur avenir.

Pour le MR, l’aide au développement n’est pas un chèque en blanc. Nos partenaires doivent respecter les valeurs qui sont celles de la Belgique. Dans les pays où la coopération belge est active et où les droits fondamentaux de la personne sont systématiquement bafoués, la Belgique doit entamer un dialogue ferme. Celui-ci peut si nécessaire impliquer une suspension du financement de sa coopération. Le MR s’engage ainsi résolument en faveur de l’égalité homme-femme.