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Sous l’impulsion du Ministre de la Chasse Willy BORSUS, et vu le niveau de difficulté inférieur de l’examen de chasse français, le Gouvernement de Wallonie a décidé d’abandonner la reconnaissance du permis de chasse français en Wallonie. Les partenaires du Benelux feront également de même.

 

Depuis 2007, la Wallonie délivrait un permis de chasse à toute personne présentant un permis de chasse français obtenu à l’issue de la réussite de l’examen de chasse organisé en France. Cette équivalence était traduite dans les réglementations régionales et nationales des partenaires Benelux.

Une analyse de la situation en Wallonie a révélé qu’en moyenne 33% des permis étaient délivrés sur base de la présentation d’un permis de chasse français. Les exigences inférieures de l’examen français encouragent clairement les Wallons à passer leur examen de chasse en France pour obtenir in fine un permis de chasse leur permettant de chasser en Wallonie.

Toutefois, depuis 2015, plusieurs partenaires du Benelux estimaient que les épreuves de l’examen français ne pouvaient plus être considérées comme équivalentes au sein du Benelux.

Plusieurs arguments ont été mis en avant concernant le niveau inférieur de l’examen de chasse français :

  • La rapidité avec laquelle l’examen peut être passé ;
  • Le manque de suivi et d’encadrement des candidats ;
  • La formation sommaire suivie par les candidats ;
  • L’absence de contrôle de l’adresse au tir, pourtant imposé par la réglementation du Benelux.

Ces éléments ont poussé à une concertation du Benelux afin de soumettre une éventuelle décision d’abandon de la reconnaissance de l’équivalence de l’examen français.

A cette occasion, un représentant de l’administration française a confirmé qu’aucun projet visant à rehausser le niveau de difficulté de l’examen de chasse n’était sur la table en France. Dans ce contexte, la France s’est dite favorable à l’abandon unilatéral de la reconnaissance de l’examen français par les différents partenaires du Benelux.

L’abandon de la reconnaissance de l’examen français sera sans conséquence sur la réciprocité car la France ne délivre pas de permis français sur base des permis étrangers, mais elle valide ces permis étrangers, aux mêmes conditions que celles qui sont applicables aux permis français. La validation d’un permis étranger par la France ne concerne que les personnes qui ne résident pas en France. Tous les résidents français sont obligés de passer leur examen en France pour pouvoir y chasser. Les chasseurs wallons disposant d’un permis de chasse wallon pourront donc continuer à obtenir la validation de leur permis pour chasser en France.

Cette décision n’a pas d’effet rétroactif sur les permis de chasse français. C’est-à-dire que toute personne ayant obtenu un permis français et l’ayant fait valider en Wallonie avant l’entrée en vigueur de cette décision pourra conserver son permis wallon.

Notons également que les chasseurs français pourront toujours venir chasser en Région wallonne, moyennant l’obtention d’une licence de chasse temporaire de quelques jours, comme c’est déjà le cas actuellement.

Pour le Ministre Willy BORSUS : « La Wallonie a mis en place depuis 1978 un examen de chasse théorique robuste qui, vingt ans plus tard, fut complété avec un examen pratique. Aujourd’hui, l’examen de chasse consiste en une épreuve théorique balayant diverses matières : les législations relatives à la chasse, la connaissance de la biologie des espèces, la connaissance des armes, etc., mais aussi en un examen pratique complet.  Nos chasseurs sont donc extrêmement bien formés pour remplir leur rôle. Car, rappelons-le, la chasse est certes une activité sportive, mais elle a aussi la finalité d’intérêt général de réguler la faune sauvage. »