Skip to main content

Lutte contre les adoptions illégales

« 25 ans après la marche blanche, des trafiquants d’enfants courent toujours »

Ce mercredi 19 janvier à 14h, en commission des Relations Extérieures, le député fédéral Michel De Maegd présentera sa proposition de résolution visant à reconnaître la survenance d’adoptions illégales en Belgique, à conférer aux personnes concernées le statut de victimes et à entamer une enquête du gouvernement fédéral sur le sujet.

Il demandera également l’audition des victimes de ces trafics d’enfants et celle des parents grugés.

Véritable drame humain, ce fléau touche, à travers le monde, des milliers d’enfants de toutes origines. Des enfants volés à leurs parents, à la naissance ou plus tard, parfois déclarés morts, puis séquestrés avant d’être vendus, soit directement à des parents, soit, le plus souvent à des organismes d’adoptions à l’international.

Les Pays-Bas, la Suisse et la Suède ont déjà réalisé une telle enquête ces derniers mois.  La même démarche est entamée au Danemark et en France, où le gouvernement vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête interministérielle indépendante.

La Belgique n’est pas épargnée par ce phénomène. Des centaines d’enfants ont subi ce traitement, depuis la fin des années 1950 jusqu’à ce jour. Parmi les pays d’origine les plus touchés, on retrouve notamment le Guatemala, le Sri Lanka, le Chili, l’Inde ou encore le Congo .

En marge du travail judiciaire (le parquet fédéral mène plusieurs enquêtes et le procès d’un trafic d’enfants entre le Congo et la Belgique débutera dans les prochaines jours), le politique a aussi son rôle à jouer.

Pour Michel De Maegd, il est primordial que notre pays reconnaisse l’existence de ces adoptions illégales, qu’il accorde aux personnes concernées (les enfants adoptés, mais également leurs familles adoptives et leurs familles biologiques) un statut de victime, et qu’une enquête du gouvernement fédéral soit mise sur pied afin de comprendre comment ces faits ont pu se produire et de déterminer comment s’assurer que cela ne puisse plus arriver.

Le député estime que le silence du monde politique ne peut plus durer :

« Il y a vingt-cinq ans, toute la Belgique se mobilisait contre le trafic d’enfants. La marche blanche rassemblait la plus grande foule de l’histoire récente de notre pays.

Aujourd’hui, deux décennies plus tard, le trafic d’enfant se poursuit. Sous d’autres formes, mais il se poursuit. C’est intolérable et nous n’avons pas le droit de fermer les yeux. La Belgique a le devoir de reconnaitre l’existence de ces événements, elle ne peut plus rester aveugle face à ceux-ci. »

Retrouvez le texte intégral de la proposition