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Le gouvernement fédéral a conclu un accord dans le dossier énergétique. Comme le souhaitait le MR, le gouvernement fédéral prévoit de recourir au nucléaire si les garanties en termes d’approvisionnement en électricité sont insuffisantes.

Pour rappel, le MR soutient depuis plusieurs mois la prolongation de deux réacteurs nucléaires après 2025, estimant que la sécurité d’approvisionnement n’est pas garantie car la centrale au gaz en projet à Vilvorde n’a pas obtenu son permis. « Il y a un risque évident de blackout », déclare Georges-Louis Bouchez. « C’est pourquoi il est impératif maintenant de travailler sur le mix énergétique 2030-2050 ».

Pour le président du MR, il est donc totalement inexact d’affirmer que l’accord intervenu le 23 décembre au sein du gouvernement fédéral acte la sortie définitive du nucléaire. En raison de l’absence de permis pour Vilvorde, et compte tenu du nombre de projets proposés lors des enchères CRM (mécanisme de rémunération des capacités), le gouvernement pourra en décider de sélectionner une autre capacité parmi les projets non-sélectionnés. « Il y aura donc une relance des enchères », explique Georges-Louis Bouchez. « Si Vilvorde n’obtient pas son permis et qu’aucun autre projet crédible ne se dégage, la piste nucléaire sera relancée. Le plan B n’est pas mort ».

Un rapport de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) et du SPF Economie est attendu pour le 17 janvier. Ce document fera la liste et analysera les actions à entreprendre pour activer ce plan B si le CRM (mécanisme de rémunération des capacités) n’apportait pas une sécurité d’approvisionnement suffisante. Une évaluation d’Elia, gestionnaire du réseau de transport de l’électricité, est également attendue pour le 18 mars.

L’accord intègre par ailleurs un investissement de 100 millions d’euros dans la nouvelle technologie nucléaire. C’était aussi un souhait du MR. Le développement des Small Modular Reactors pourrait jouer un rôle au même titre que d’autres formes d’énergie durable par rapport à l’objectif de neutralité climatique du système énergétique en 2050.

Dans ce dossier, Georges-Louis Bouchez dénonce enfin l’attitude d’Ecolo, qui veut imposer une sortie du nucléaire à tout prix, en faisant fi d’éléments objectifs. « Ils ne sont pas du tout pragmatiques. C’est du pur dogmatisme », conclut le président du MR.