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Plus l’échéance électorale approche, plus on échafaude autour d’une nouvelle réforme de l’État et plus les discours de certains prônent la mise à mort pure et simple de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour Diana Nikolic, Cheffe de Groupe au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles : « Il y a beaucoup de simplisme dans ce débat et supprimer la Fédération Wallonie-Bruxelles ne réglera pas les problèmes”.

Déjà, l’importance du lien entre les Francophones de Wallonie et de Bruxelles est réelle. Un lien naturel que la Fédération Wallonie-Bruxelles établit entre Bruxelles d’une part, et les villes wallonnes comme Liège, Charleroi, Namur et Verviers d’autre part. Les problématiques y sont en effet très similaires, ne serait-ce qu’en termes d’emploi ou d’égalité des chances.

Mais ceux qui pensent faire des économies en supprimant la Fédération se trompent !

On peut certes parler « rationalisation » et, par exemple, ouvrir la discussion sur la refédéralisation de la “Santé”, aujourd’hui éclatée entre le Fédéral, la Région et la FWB, pour plus de cohérence.
Au niveau du « Sport », il y a aussi une réflexion à avoir, car actuellement les infrastructures sportives sont régionales, mais la politique sportive est communautaire : on pourrait tout rapatrier d’un côté ou de l’autre. Diana Nikolic plaide pour que la Fédération hérite de l’ensemble des compétences “Sport” : « Certaines compétences peuvent éventuellement être mieux gérées à la Région, mais ce n’est pas une garantie automatique et la dette publique ne disparaîtra pas comme par enchantement avec la suppression de la Fédération ».

La Cheffe de groupe poursuit sa réflexion : « Par ailleurs, va-t-on, par exemple, organiser des diplomations différentes entre la Région wallonne et Bruxelles ? Cela n’a pas de sens.
Et au niveau de l’administration, il faudra toujours verser leur salaire aux enseignants, qu’ils soient payés par la FWB ou par les Régions. Une économie pourrait effectivement se faire au niveau du personnel de l’administration du Parlement, mais relativement minime. Ou peut-être dans les ministères grâce à des synergies et des mutualisations. Mais on peut faire cela sans supprimer l’institution pour autant. »

Même chose sur le nombre d’élus : il n’y a pas de députés propres à la Fédération. Ce sont les députés wallons et une partie des députés bruxellois qui y siègent.
« Par contre, on pourrait imaginer un Ministre-Président ou une Ministre-Présidente propre à la Fédération pour assurer le lien de transversalité entre Bruxelles et la Wallonie. Mais, pour les autres Ministres, il doit y avoir des portefeuilles à “double casquette”. Cela fait partie des synergies à encourager et certains liens entre les compétences le justifient parfaitement. Je pense, par exemple, à la formation en alternance. C’est clair que là, il faut des ponts entre la FWB et les Régions ! », propose aussi Diana Nikolic.

L’interview complète dans La Libre