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Le président du MR Georges-Louis Bouchez évoque l’actualité politique au micro de Martin Buxant sur LN24 ce mercredi 19 octobre. Au menu : la réforme fiscale, l’énergie et la grève à l’aéroport de Charleroi.

L’aéroport de Charleroi est bloqué par une grève des agents de sécurité depuis lundi. De nombreux passagers ont raté leur vol. Pour Georges-Louis-Bouchez, la société de sécurité qui fait grève donne raison à la direction dans sa volonté de scinder ce service entre deux sociétés pour avoir une meilleure gestion. « Il y a d’autres moyens que celui-là pour arriver à un accord », dit-il. « Je déplore aussi un problème de communication car rien n’a été fait par les syndicats pour prévenir les voyageurs. La version de BSCA et des syndicats divergent. Y avait-il ou non un préavis de grève ou pas ? Il faut faire une analyse précise mais des erreurs ont été commises ».

Le président du MR plaide pour une extension du service garanti mis en place par François Bellot à la SNCB. « Un service identique devrait être garanti pour l’ensemble des moyens de transport. Il y a ici des gens venus de l’étranger et qui ont dû payer une nuit d’hôtel supplémentaire, des gens qui voyagent pour raisons professionnelles, c’est inacceptable ».

Cela accentue-t-il l’image négative de la Wallonie ? Sans aucun doute, mais Georges-Louis Bouchez rappelle que l’aéroport est un vrai succès. « Il ne faut pas tout jeter à la poubelle. Mais les événements des derniers jours confirment que l’on a un problème de mentalité, un problème de relation au travail en Wallonie. On a un peu trop la mentalité française et pas assez la mentalité hollandaise ou allemande », explique-t-il.

Pendant ce temps, le ministre des Finances Vincent Van Peteghem souhaite concrétiser la première étape de sa réforme fiscale. Georges-Louis Bouchez se méfie de sa volonté de la financer via la suppression de niches fiscales. « A nouveau, les gens qui travaillent, entreprennent, prennent des risques, vont être sanctionnés comme toujours dans ce pays », déplore-t-il. « Il faut baisser l’impôt. Cette réforme ne doit pas être neutre. Elle doit coûter et être financée par la diminution des dépenses de l’Etat (on a beaucoup à gagner quand on voit la multiplication des structures) et l’augmentation du taux d’emploi (plus il y a de gens qui travaillent, moins on paiera d’impôts : l’Etat gagnera 40 milliards d’euros de recettes directes et indirectes si on atteint un taux d’emploi de 80%). J’en ai marre qu’on s’en prenne toujours à la classe moyenne. Et si cela doit me mettre en marge de la classe politique, j’assume ».

Le dossier énergétique est bien sûr toujours dans l’actualité. Le président du PS Paul Magnette se dit prêt à arrêter les négociations avec Engie. « Il faudrait déjà qu’elles commencent », s’exclame le président du MR. « La ministre de l’Energie est ici clairement un problème. Je rappelle que c’est le Premier ministre qui a repris la main, ce qui ne pose bizarrement de soucis à personne. Il faut avancer rapidement sur 3 thématiques : la société commune à construire entre l’Etat et Engie, la gestion des déchets nucléaires et le modèle financier global ».

Georges-Louis Bouchez veut mettre une pression maximale sur le gouvernement. « Je suis virulent car je réalise qu’il n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Ça fait deux ans que le MR répète la même chose. S’il n’y a pas d’avancée décisive d’ici la fin du mois d’octobre, le pays risque de plonger dans de graves difficultés énergétiques. L’accord final avec Engie doit absolument être ficelé pour la fin de l’année. Cela garantira notre sécurité d’approvisionnement. Sans accord sur le nucléaire, l y a de grands risques pour l’hiver 2025-2026. Il sera donc nécessaire de prolonger 5 réacteurs ».

Enfin, Martin Buxant interroge Georges-Louis Bouchez sur ces rumeurs de rapprochement être Jean-Luc Crucke et d’autres libéraux plus centristes, avec Défi et les Engagés. « Cela ne m’amuse pas mais ce genre d’articles de presse me fait quand même sourire. Aujourd’hui, je suis davantage préoccupé pour l’avenir de mon boulanger que pour l’avenir de Jean-Luc Crucke. Et je rappelle que le MR est un mouvement qui rassemble de la droite jusqu’au centre. Notre ligne est claire. Ce qui m’intéresse, c’est ce que propose ma formation politique. Pas ce que font les autres », conclut-il.

Revoir l’interview LN24 sur Auvio

Découvrez l’article dans La Libre