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Georges-Louis Bouchez était l’invité du « Café sans filtre » sur LN24 et LN Radio ce lundi 20 novembre. Il est notamment revenu sur la démission de Conner Rousseau, le scandale de l’eau polluée en Wallonie et la guerre entre Israël et le Hamas.

Le président du MR l’avait affirmé dans la presse ce week-end : s’il avait tenu des propos similaires à ceux de Conner Rousseau, il aurait dû démissionner dans l’heure. Pourquoi donc a-t-il fallu autant de temps pour que le président de Vooruit prenne sa décision ?  « Si un membre de ma formation politique ou pire moi-même s’était rendu coupable de tels propos, je pense que ça n’aurait pas duré de la sorte », déclare Georges-Louis Bouchez qui s’étonne dont l’indulgence dont font preuve les socialistes flamands. « Hier les émissions en Flandre étaient hallucinantes. C’est un peu particulier de voir tant de complaisance à l’égard du racisme venant de gens qui font la leçon sur ce sujet du matin au soir ». Mais ce n’est pas mieux du côté francophone. « Je m’interroge sur le silence de Paul Magnette… Quand vous voyez le cinéma qu’on a fait pour ma participation à une émission de téléréalité il y a quelques mois, allant jusqu’à remettre en cause ma capacité à gérer mon parti. A côté de ça, on a la situation de Conner Rousseau. Je trouve que le monde politico-médiatique en Belgique est d’une hypocrisie sans limite », déplore le président du MR.

En Wallonie, c’est toujours l’affaire du taux élevé de PFAS détecté dans l’eau du robinet qui fait des vagues. La ministre wallonne de l’Environnement Céline Tellier (Ecolo) est dans la tourmente. « Si elle avait été au MR, elle aurait déjà démissionné », déclare Georges-Louis Bouchez. « Quand on voit le traitement dont le MR bénéficie quand on ne fait pas de fautes, il ne faut pas demander quand des fautes ont été commises. Elle a au minimum commis une faute. Lorsqu’elle dit ‘je n’ai que 57 collaborateurs dans mon cabinet’, ce qui est quand même pas un chiffre colossal et qu’elle dit après ‘je ne peux pas suivre tous les dossiers’ et bien ça si ce n’est pas une faute… En plus ce n’est pas n’importe quel dossier, on parle quand même d’un sujet majeur en termes de santé publique ! Est-ce qu’il y a d’autres fautes de sa part ? C’est le travail des parlementaires qui nous le dira ». Céline Tellier explique qu’elle n’a pas été informée par un de ses collaborateurs, licencié depuis. « À force de le mettre en évidence, il ne serait pas anormal que ce monsieur ait sa version des faits », se demande le président du MR, qui n’a plus vraiment confiance en la ministre. « Vous faites n’importe quoi et puis vous vous excusez donc finalement ce n’est pas si grave… À un moment donné il y a une responsabilité politique, donc oui la confiance est lourdement entamée. Les choses sont quand même assez évidentes. C’est d’autant plus ennuyeux dans une matière pour laquelle la confiance est indispensable. Céline Tellier octroie des permis d’environnement à des entreprises qui ont parfois des activités dangereuses pour la santé et l’environnement. Il faut donc que le public ait une pleine confiance dans les propos de la ministre quand elle est rassurante sur l’activité d’une entreprise », explique Georges-Louis Bouchez. « De plus, elle-même semble dire qu’elle n’a plus confiance en son cabinet donc comment voulez-vous que nous nous ayons confiance en elle si elle n’a plus confiance au moins dans une partie de ses équipes » ? Pour Georges-Louis Bouchez, il y a un triple problème : l’enjeu de santé publique, le manque de proactivité du cabinet et la transparence à l’égard du public et des parlementaires.

L’actualité de la semaine, c’est aussi la diffusion des images des attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier. Faute de consensus à la Chambre, le MR va organiser une diffusion des images jeudi à 11H : « les députés seront invités au même titre que les sénateurs. Il se fait que les groupes politiques ont la possibilité de réserver des locaux au sein du parlement. J’ai utilisé cette prérogative pour avoir un espace qui permette à l’ensemble des parlementaires qui le souhaite de pouvoir venir. Nous avons en effet des parlementaires qui décident de regarder certains éléments de la réalité et pas d’autres et qui, pour une raison obscure, sont ennuyés qu’il y ait un peu d’empathie à l’égard de ce qu’a vécu Israël le 7 octobre dernier », conclut Georges-Louis Bouchez.

Revoir l’intégralité de l’interview sur LN24