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A la veille de la foire de Libramont, Benoît Cassart, éleveur et député européen, membre des commissions « commerce international », « transports et tourisme », « agriculture et développement rural », revient sur ses priorités en ce début de mandat.

En tant qu’agriculteur, sa priorité numéro un est de travailler sur les politiques agricoles européennes et notamment sur la Politique agricole commune post 2027.

« Il va falloir mettre fin à l’hypocrisie actuelle qui consiste à dire que les agriculteurs doivent obtenir un prix juste dans un marché mondial libre. Le prix juste ne peut être obtenu que dans un marché protégé par des outils de gestion de marché ou des protections douanières aux frontières. Dans un marché mondial libre, le seul moyen d’améliorer le revenu agricole est d’augmenter les aides via une augmentation du budget de la PAC. Il va falloir choisir entre ces options. D’autre part, on veut approfondir les efforts de simplification. » soutient Benoît Cassart. « La cohérence entre les politiques agricoles de l’Union européenne et les politiques commerciales doit être totale. C’est pourquoi j’ai voulu siéger en commission du commerce international. Je veux m’assurer, au minimum, qu’on insère les clauses miroirs dans les accords de libre-échange, en particulier avec le Mercosur et l’Ukraine qui sont des pays à forte vocation agricole, très compétitifs » insiste l’élu européen.

Deuxième pilier de son engagement européen, la défense de l’élevage à travers notamment la mise en place d’un intergroupe dédié à l’élevage durable.

L’institution d’un intergroupe dédié à l’élevage au Parlement européen aurait pour but de construire une nouvelle narrative sur l’utilité économique, sociale et environnementale de l’élevage, basée sur une approche scientifique. « L’élevage joue un rôle vital dans l’économie, la sécurité alimentaire et la gestion des écosystèmes européens. Il est trop souvent attaqué, victime de critiques non fondées et de méconnaissance. L’intergroupe serait le premier pas vers la défense du métier d’éleveur au sein de l’UE. » déclare Benoît Cassart.

En tant qu’éleveur, Benoît Cassart est très motivé pour mettre un coup d’accélérateur sur la révision de la directive Habitat de 1992 qui détermine le statut des grands prédateurs. L’arrivée du loup en Belgique et les dégâts dans les élevages bovins et ovins montrent à quel point il est urgent de faire évoluer le statut du loup.

« En septembre 2023 la Commission a déclaré que le retour du loup en Europe représente un véritable danger pour le bétail et la vie humaine. Nous sommes d’accord ! Maintenant les agriculteurs attendent des actes. Sans une action rapide j’ai peur que par désespoir, certains éleveurs finissent par s’armer pour défendre eux-mêmes leurs troupeaux » s’inquiète Benoît Cassart.

Un autre dossier qui verra Benoît Cassart en première ligne est celui du projet de règlement européen sur le transport des animaux vivants.

Ce projet sera géré par les commissions « transports » et « agriculture » dont l’élu européen est membre. « Je serai très impliqué sur ce texte qui sera sur la table dès cet automne. Je connais les préoccupations des transporteurs et des marchands de bestiaux. Le texte présenté par la Commission européenne manque de pragmatisme, notamment en ce qui concerne les conditions de transport. Il faudra apporter des corrections substantielles à la proposition initiale de la Commission pour qu’elle soit en phase avec la réalité de terrain. Enfin, il faudra simplifier les procédures administratives liées au transport de bestiaux afin de faciliter les échanges d’animaux vivants au sein du marché européen » conclut Benoît Cassart.