Crise sanitaire, la hausse des coûts de l’énergie et de l’alimentation, les effets de l’inflation, l’indexation des salaires…. Le secteur de la petite enfance encaisse crise après crise !
Dans le Brabant wallon, cinq crèches ont fermé leurs portes ou s’apprêtent à le faire. C’est le cas de la crèche ABChild à Céroux-Mousty dans l’entité d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, qui a mis la clé sous le paillasson le 31 mars dernier.
Mais aussi de la crèche KiddyChouette à Heusy, en région verviétoise, qui a annoncé sa fermeture pour juin prochain. Ce sont ainsi 49 familles qui se retrouvent dans l’embarras, sans compter celles inscrits sur liste d’attente.
Et ce ne sont que quelques exemples parmi d’autres…
Les députés Stéphanie Cortisse et Olivier Maroy ont interpellé la Ministre écolo de la petite enfance, car, de plus en plus, trouver une place de crèche relève du parcours du combattant.
A Céroux-Mousty, les parents se sont montrés pro-actifs en créant eux-mêmes une crèche provisoire. Ils ont fondé une asbl, repris les contrats des puéricultrices et racheté le matériel d’ABChild, tandis que l’école Notre-Dame a mis un local à disposition pour accueillir les 17 enfants concernés. Ils ont également reçu l’autorisation de l’ONE jusqu’au 30 juin.
Mais ces parents ont besoin d’une solution pérenne et les abandonner n’est pas envisageable !
A Heusy aussi, les parents se sont mobilisés pour tenter de trouver une solution, mais est-ce là leur rôle ? Que fait concrètement l’ONE pour les soutenir et trouver une solution pour sauver cette crèche au-delà du 30 juin ?
Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté, en première lecture, un projet d’arrêté visant à doter l’ONE de nouveaux leviers d’actions, comme :
- L’octroi d’aides transitoires pour permettre la poursuite de l’accueil dans des situations d’urgence.
- La possibilité d’étendre la capacité d’une crèche non subventionnée située dans l’arrondissement, à proximité, et permettant ainsi l’accueil d’enfants supplémentaires
Pour les députés Cortisse et Maroy : « S’il est impératif d’offrir un soutien financier aux crèches en difficultés, il faut également changer l’état d’esprit qui prévaut actuellement au sein de l’ONE. Il faut sortir de la vision quelque peu bureaucratique du système et faire preuve d’une certaine souplesse et flexibilité pour faire face aux situations d’urgence. L’ONE doit se montrer proactive pour soutenir la recherche d’une solution concrète et éviter la fermeture des crèches, même privées. »
En effet, à l’heure où la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Région wallonne dégagent des moyens conséquents pour l’ouverture de nouvelles places de crèches, il serait vraiment regrettable qu’en parallèle, une série de milieux d’accueil ferment, qu’ils soient privés ou subventionnés !
Le Groupe MR de la Fédération Wallonie-Bruxelles est très attentif à ce phénomène et des rencontres sont prévues avec le secteur pour dégager des solutions pérennes.
