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Le Conseil du MR a décidé ce matin de ne pas soutenir le projet de scission Pouvoir Organisateur-Pouvoir Régulateur, négocié avec la majorité PS-cdH, bien que cette scission figure dans le programme du Mouvement Réformateur.

En effet, pour Olivier Chastel, président du MR, et Françoise Bertieaux, cheffe de groupe MR au parlement au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le projet crée un véritable mastodonte qui nécessitera l’engagement de 80 personnes et qui comptera à terme près de 560 équivalents temps plein, pour gérer l’enseignement officiel, qui ne représente que 13% des élèves de l’enseignement obligatoire, et ce sans aucune sélection pour s’assurer de l’adéquation du personnel au projet.

Olivier Chastel tient à rappeler que cette scission est nécessaire mais pas à n’importe quel prix. « Actuellement, la Ministre de l’Enseignement a une double casquette : elle est à la fois pouvoir régulateur pour l’ensemble des réseaux, mais aussi pouvoir organisateur de l’enseignement officiel. Il importe donc de mettre fin à cette double casquette, source de potentiels conflits d’intérêts et de partialité par rapport aux autres réseaux. Cette scission permettrait aussi d’octroyer davantage de souplesse et d’autonomie au réseau officiel, tout en ramenant le niveau de décision au plus près de terrain, ce qui est une grande préoccupation du Mouvement Réformateur ».

Françoise Bertieaux a donc mené des négociations avec le PS et le cdH sur ce projet essentiel pour la concrétisation du Pacte d’Excellence, une majorité des deux tiers étant nécessaire. Pour Françoise Bertieaux, ces négociations ont certes permis au MR d’obtenir quelques avancées. « Ainsi, la scission concerne maintenant également l’enseignement supérieur et de promotion sociale et la répartition des compétences entre niveaux est moins figée et plus décentralisée, ce qui renforce l’autonomie des établissements. Par contre, la taille de la nouvelle structure mise en place reste problématique ». Le MR a obtenu une réduction de 50 équivalents temps plein (ETP). Mais à terme la structure reste quand même pléthorique et ne donne aucune garantie d’efficience. Pour Françoise Bertieaux, cette structure doit être un véritable vecteur de changement.

Le Mouvement Réformateur fait de l’amélioration de la qualité de notre enseignement une priorité. Mais le texte proposé aujourd’hui par la majorité PS-cdH ne contribuera pas à cet objectif vu le coût financier que la nouvelle structure représente. Sur le plan pédagogique, le MR s’inquiète par ailleurs des textes qui seront proposés au Parlement dans les prochains mois et qui démontrent que la stratégie scolaire du gouvernement PS-cdH semble uniquement basée sur des chiffres