Cette semaine ont eu lieu des discussions budgétaires en commissions de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La FWB c’est 1,2 milliards de déficit annuel. Si on ne fait pas preuve de responsabilité budgétaire aujourd’hui, les missions de la FWB, à commencer par l’enseignement, pourraient être en danger demain.
« Il faut arrêter de distinguer le débat sur le dérapage de notre dette et celui des dépenses publiques ! L’assainissement de nos finances est capital pour préserver les missions essentielles pour la collectivité et éviter la catastrophe pour les générations futures » (Yves Evrard – Budget)
« Le budget 2025 en matière d’enseignement c’est : 15,9 millions d’investissements dans des politiques nouvelles contre 15,1 millions d’économies. Parler de politique d’austérité est inexact, et même trompeur. Stop à la désinformation, aux slogans et aux caricatures ! » (Clémentine Barzin – Éducation).
« Le MR note que ce budget marque une rupture avec la logique du financement en enveloppe fermée en enseignement supérieur en privilégiant une approche fondée sur les besoins réels et les dynamiques démographiques. Cette transition reflète une capacité d’adaptation et une vision à long terme nécessaire pour relever les défis de demain dans l’enseignement supérieur. Le MR qualifie ce budget de responsable et nul doute qu’il n’est qu’un premier pas vers d’autres plus ambitieux qui assureront un enseignement supérieur efficace et efficient. » (Valérie Bluge – Enseignement supérieur)
S’il a beaucoup été question d’enseignement dans les médias, les autres politiques ne sont pas en reste :
« Entre 2013 et 2023, la dotation de base de la RTBF est passée de 211 M€ à 333 M€, soit une augmentation de 122 M€ en 10 ans. Dans ces conditions, il serait incompréhensible que la RTBF ne participe pas à l’effort budgétaire collectif prévu dans le cadre du budget 2025. » (Olivier Maroy – Médias)
« Le budget 2025 pour la culture nous offre une opportunité de consolider les acquis tout en préparant l’avenir. La stabilisation des dépenses traduit une volonté de continuité et de prudence dans un contexte budgétaire complexe. Ce choix permet de préserver l’essentiel tout en maintenant des engagements forts envers les opérateurs culturels. » (Charles Gardier – Culture)
Si des secteurs doivent faire des économies, celui de l’Aide à la jeunesse voit son budget augmenter malgré le contexte difficile pour le renforcement notamment des services d’accompagnement en accueil familial, la création de nouvelles places et de politiques nouvelles.
« La crise du secteur qui s’est illustrée par différentes actions et manifestations des agents ces dernières années avait été entendue par les ministres Glatigny puis Bertieaux qui y avaient pu y répondre par des moyens additionnels, notamment en vue de renforcer la norme d’encadrement. Le groupe MR se réjouit que cette mouvance soit confirmée et appuyée. » (Valérie Bluge – Aide à la jeunesse)
La petite enfance voit aussi ses moyens augmenter pour la poursuite des politiques et notamment le statut des accueillantes d’enfant, le subside de renforcement pour le personnel de direction dans les crèches, l’intervention pour l’augmentation exceptionnelle des coûts de fonctionnement des crèches ainsi que l’ouverture des places du Plan Cigogne.
« Le secteur de la petite enfance est en crise depuis quelques années avec un manque criant de places d’accueil mais aussi de puéricultrices et une augmentation des coûts pour les milieux d’accueil qui tirent la sonnette d’alarme. Le Groupe apprécie ce budget augmenté raisonnable et nécessaire mais y voit un gros challenge pour les années qui viennent pour le gouvernement / la ministre » (Loubna Azghoud – Enfance)
En conclusion, ce budget 2025 prône une gestion rigoureuse et responsable des moyens publics ; premiers jalons de la stabilisation du déficit (dans les 5 ans), pour un retour à l’équilibre dans les 10 ans. Le courage de changer pour que l’avenir s’éclaire : promesse tenue!