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C’est l’avis du MR, alors que la ministre de la Petite enfance estime que les enfants doivent tous avoir accès à un milieu d’accueil, peu importe la situation de leurs parents.

Les vacances sont terminées et pour bon nombre de jeunes parents, disposer d’une place en crèche pour leur enfant en bas âge est essentiel pour pouvoir reprendre le chemin du travail. Or, les places manquent.

La réforme mise en œuvre par la ministre de la Petite Enfance Bénédicte Linard (Ecolo) prévoit bien une augmentation du nombre de places, mais sans pour autant donner la priorité aux parents qui travaillent. En commission au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la députée MR Véronique Durenne s’en est inquiétée. « Ne va-t-on pas monopoliser des places pour des enfants qui ne viendront pas tout le temps en crèche ? Comment vont faire les familles qui ont besoin de cet accueil pour le travail et pour la bonne conciliation de leur vie privée et de leur vie professionnelle ? »

La ministre Bénédicte Linard lui a répondu que cette réforme était d’abord prévue pour les enfants. « L’idée c’est qu’un maximum d’enfants ait accès à un milieu d’accueil, peu importe la situation des parents. Les crèches ne doivent pas être plus accessibles aux parents qui travaillent. Ce n’est pas parce qu’un parent travaille que ses enfants doivent avoir une priorité par rapport aux enfants de parents qui ne travaillent pas. L’objectif est que plus d’enfants ait accès à des places ».

Une réponse sidérante pour le MR, même si l’intention est louable. Comme le souligne le président du MR Georges-Louis Bouchez sur Twitter, « c’est bien connu qu’un demandeur d’emploi est occupé tous les jours, toute la journée, en-dehors de son domicile. La réalité est que les gens qui bossent devraient être prioritaires, ainsi que les demandeurs d’emploi qui prouvent qu’ils sont en formation ou qu’ils ont des rendez-vous professionnels ». Pour le MR, cette réponse de la ministre ne démontre pas une volonté de soutenir les personnes qui travaillent ou d’encourager celles qui ne travaillent pas à accéder à l’emploi.