“Selon le chef d’état-major de l’armée française, la France, première puissance miliaire de l’UE, ne serait pas capable de soutenir une guerre de haute intensité de type Ukraine pendant plus d’une semaine.. Quant à l’Angleterre, elle ne tiendrait pas plus de 2 mois face à une guerre de grande ampleur”.
Ces constats – et quantité d’autres – ont été posés lors du colloque international du CJG “L’UE doit-elle se préparer à une guerre avec la Russie ?”, lequel a réuni des experts militaires et géopolitiques de premier ordre et a attiré près de 300 personnes il y a une semaine à Bruxelles.
Le colloque a été introduit par la ministre des Affaires Etrangères, Hadja Lahbib, et a été clôturé par le président du MR, Georges-Louis Bouchez.
La dizaine d’experts a soutenu unanimement que Vladimir Poutine ne s’arrêtera pas là en cas de victoire en Ukraine. Il y aura probablement d’autres guerres (Moldavie, Géorgie, Etats baltes, etc.) après l’Ukraine… Serons-nous prêts ?
Au stade actuel, nous vivons encore trop sous le parapluie militaire américain. Or, beaucoup de choses pourraient changer si Trump est élu. Même si ce n’est pas cas, les Etats-Unis vont probablement déplacer le théâtre des opérations en Asie dans les années qui viennent. Nous devons impérativement renforcer notre défense et la réorganiser au niveau européen.
La gauche est responsable d’une réduction drastique des dépenses relatives à la défense: la part du PIB consacrée à celles-ci a baissé de manière continue de 1985 (3,1 %) à 2017 (0,88 %). Le gouvernement suédois a inversé la tendance mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Contrairement aux partis de gauche (PS, Ecolo, PTB), le MR a inscrit l’objectif de 2% du PIB dans son programme.
Par ailleurs, cela fait des années que les partis de gauche en Belgique et en Europe compromettent notre indépendance énergétique, notamment par la réduction de notre parc nucléaire qui a accru notre dépendance par rapport à la Russie. Idem en Allemagne.
Georges-Louis Bouchez conclut : « Nous sommes des atlantistes convaincus au MR mais notre meilleur allié peut, comme tout pays, avoir des intérêts différents des nôtres. Le meilleur moyen d’être ami avec un pays n’est certainement pas d’être dépendant de lui mais d’être partenaire. Et pour être partenaire, nous devons nous renforcer militairement ».