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L’Europe est un continent « vieux », de plus en plus. Et la Wallonie ne déroge pas à la règle. La population wallonne de + de 80 ans devrait plus que doubler d’ici 2050.

C’est l’un des plus grands défis à relever pour les années à venir, avec ses différents aspects (médico-social, habitat, mobilité, technologique,…)

Sur base des recommandations faites par la Commission spéciale COVID, suite aux effets dévastateurs de la pandémie dans nos maisons de repos, le vieillissement de la population est redevenu un élément central dans nos sociétés.

La Commission de l’Emploi, de l’Action sociale et de la Santé a voulu effectuer un important travail sur cette question du « bien vieillir en Wallonie ». Avec un objectif clair : tirer les enseignements de la crise et identifier, au travers du spectre de l’habitat au sens large, les conditions du bien vieillir « chez soi ».

Nous sommes tous concernés personnellement par ces questions liées au vieillissement et par la question du lieu où bien vieillir que cela soit à domicile ou ailleurs.

Les rapporteurs Joëlle Kapompole (PS), Diana Nikolic (MR) Laurent Heyvaert (Ecolo) et Mathilde Vandorpe (Les Engagés), épaulés dans leur travail par Stéphane Adam, professeur à l’ULiège, viennent de présenter le fruit de leur travail sur la question ainsi que leurs recommandations faites au Gouvernement wallon.

Joëlle Kapompole : “ Le vieillissement est un défi sociétal qui nous concerne toutes et tous puisqu’un senior en devenir sommeille en chacun de nous. L’enjeu est d’écouter la personne âgée, de replacer l’individu, ses choix, ses priorités et ses possibilités de vie au centre des prises de décision en tant que protagoniste de son projet de vie. À domicile ou dans des hébergements adaptés, le respect du vécu de chacun.e doit demeurer au centre de l’accompagnement. Finalement, nos aînés doivent vivre dans des logements de qualité et accessibles financièrement.”

Diana Nikolic :  “Ce travail c’est aussi l’occasion d’innover. De trouver des formes alternatives pour l’accueil et l’accompagnement des aînés wallons. Un des objectifs que nous devons poursuivre c’est véritablement la recherche de modèles innovants, humains et concrets afin d’imaginer un avenir plus optimiste à nos ainés. Ces alternatives doivent être à la base des futures politiques au service des personnes âgées en Wallonie.”

Laurent Heyvaert : ” Ce que je retiens de toutes ces rencontres c’est qu’il y a plein d’initiatives en Wallonie qui peuvent correspondre aux envies de chacun.  Nous avons pu entendre des aspirations différentes, mais il y avait des points communs.  Peu importe son lieu de vie : il faut qu’on se sente chez soi, entouré de solidarité.”

Mathilde Vandorpe : “Pour Mathilde VANDORPE, la priorité est de renforcer dès aujourd’hui l’aide et la prise en charge des personnes âgées à leur domicile, c’est là que toutes et tous souhaitent rester vivre le plus longtemps possible. Il faut donc d’une part faciliter l’accueil du personnel au sein des familles et du domicile concerné et d’autre part il faut attirer et encourager le personnel vers cette filière d’emploi de cœur à haute valeur pour l’ensemble de la société et revaloriser les centres de coordination de soins et de l’aide à domicile, en ce compris les ergothérapeutes”.

Ce rapport est une première étape dans la réflexion sur une meilleure prise en charge des aînés, qui seront de plus en plus nombreux demain. La crise du COVID et ses dégâts dans les maisons de repos nous amènent à réfléchir, tous ensemble, aux solutions envisageables, à très court terme pour certaines, pour que les aînés puissent vivre au mieux, chez eux ou dans des établissements adaptés, en restant au centre des décisions et en assurant leur bien-être.