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La députée régionale, 5e score sur la liste Défi lors des élections de 2019, siègera désormais sur les bancs libéraux. C’est notamment l’engagement du MR en faveur du bien-être animal qui a guidé son choix.

En quelques mois, deux députés Défi ont quitté leur groupe pour rejoindre le MR : Sadik Köksal, et aujourd’hui la princesse Ariane de Lobkowicz d’Ursel, qui est aussi la plus jeune parlementaire belge. Avec l’arrivée de Bertin Manpaka, venu du cdH en 2020, le groupe MR au parlement bruxellois est maintenant le plus grand groupe politique de cette assemblée, passant de 13 à 16 députés.

Dans La Libre, le chef de groupe David Leisterh souligne : « Cela doit nous permettre d’avoir une force de frappe suffisante pour freiner, voire stopper, certains projets du gouvernement bruxellois. Nous démontrons également la bonne santé du MR, qui a la meilleure dynamique à Bruxelles ».

Ariane de Lobkowicz a 27 ans et vit à Uccle. Elle est à la base de la proposition d’ordonnance visant à interdire l’abattage sans étourdissement. Le MR avait soutenu ce texte, alors que Défi s’était divisé sur la question. La députée estime que les préoccupations religieuses ont primé sur le bien-être animal. « L’abattage, c’est de la cruauté envers des animaux qui n’ont rien demandé et souffrent de façon monstrueuse et ce, à cause de l’électoralisme », déplore la députée, qui estime que le MR est le parti qui lui permettra le mieux de défendre ses valeurs.

Ariane de Lobkowicz-d’Ursel est née à Uccle en 1996. Elle est la fille de Stéphane de Lobkowicz, député MR puis cdH, et de Barbara d’Ursel-de Lobkowicz, qui avait créé la surprise en étant élue en 2014 au parlement régional malgré une place peu visible sur la liste Défi. Décédée d’un cancer, celle-ci n’avait malheureusement pas été au bout de son mandat. C’est pour continuer les combats de sa mère qu’Ariane de Lobkowicz a décidé de s’engager en politique. Diplômée en infographie, Ariane de Lobkowicz s’intéressait déjà au bien-être animal durant ses études secondaires. « Je voulais déjà voir comment changer les mentalités par rapport à la consommation de viande. Ma maman m’a beaucoup aidé dans mes recherches à ce moment-là. C’est pour ça aussi qu’elle en avait fait un combat au parlement. En 2014, elle était la seule à en parler ».

Élue avec 2 746 voix en 2019, 5e score sur la liste Défi alors qu’elle ne figurait qu’en 48e position, Ariane de Lobkowicz a fait son entrée en politique de manière aussi surprenante que sa mère. Elle jouera un rôle important dans la prochaine campagne électorale. « Il n’y a pas d’OPA sur Défi », déclare le président du MR Georges-Louis Bouchez. « Des parlementaires se posent des questions, chez Défi comme chez les Engagés, mais on ne fait pas de débauchage : les personnes prennent l’initiative de nous contacter ».

Pour le président du MR, il y a un ou deux partis de trop en Belgique. « Ces partis ne créent pas une différence suffisamment forte avec l’offre déjà existante. Aujourd’hui, si on ne constitue pas une force de centre-droit à 30-35 % de manière régulière, il n’y a pas de possibilité de changement structurels. Les points communs entre Défi et le MR sur l’emploi, l’économie, la neutralité, voire la mobilité, sont quand même plus grands qu’avec PS et Écolo. Je suis convaincu de la nécessaire recomposition du paysage politique », conclut Georges-Louis Bouchez.

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