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Plus de 80% des 200.000 demandeurs d’emploi que comptent toujours la Wallonie ne disposent pas de certificat de l’enseignement secondaire supérieur. Si de nombreux métiers n’exigent pas nécessairement un diplôme de l’enseignement supérieur, ils nécessitent toutefois des compétences professionnelles spécifiques.

« Ce constat pointe le problème le plus important auquel est confronté notre région en termes d’emploi : la correspondance entre les compétences attendues par les entreprises et celles portées par les demandeurs d’emploi. Résultat : nos entreprises sont confrontées à une réelle pénurie de main d’œuvre.

C’est donc sur les compétences qu’il faut agir pour permettre à ces personnes de réintégrer le marché du travail. » réagit le Ministre Jeholet.

C’est dans ce cadre que ce mercredi 3 avril, sur proposition du Ministre de l’Emploi et de la Formation Pierre-Yves JEHOLET, le Parlement wallon a voté l’avant-projet de décret relatif au nouveau PFI.

« Le PFI permet, en quelques mois de formation au sein d’une entreprise, à des demandeurs d’emploi ne disposant pas des compétences requises pour la fonction, de les acquérir avec, à la clé, la garantie d’un engagement à l’issue de la formation. Les résultats de ce dispositif sont éloquents, en 2018, le taux d’insertion était de 98%.

Avec cette réforme, j’ai souhaité remettre l’entreprise au cœur du processus en lui permettant de reprendre la main sur le contenu et la durée de la formation afin que celle-ci réponde mieux à leurs besoins réels. Ces critères étaient gérés auparavant par le Forem. » explique le Ministre Jeholet.

Par ailleurs, la réforme est basée sur le principe de confiance à priori vis-à-vis des employeurs par rapport à leur capacité à mener à bien ce parcours de formation. Ils sont en effet

responsabilisés quant aux acquis de compétences obtenus en fin de formation par les demandeurs d’emploi.

Le dispositif a également été simplifié, notamment en ce qui concerne le versement de la prime de formation. Les délais de mise en œuvre seront raccourcis grâce, d’une part à la simplification du volet administratif et d’autre part, par le développement d’outils de gestion modernisés.

Enfin, un autre grand changement est l’ouverture du dispositif aux employeurs publics. Alors que c’était impossible jusqu’à présent, une administration communale pourra engager un demandeur d’emploi volontaire mais ne disposant pas des compétences utiles et le former afin qu’il puisse occuper un poste au sein de la commune.

« L’acquisition et la valorisation des compétences sont la clé d’une insertion professionnelle réussie. Malheureusement, on sous-estime encore l’efficacité de l’apprentissage en entreprises, sous toutes ses formes possibles. Le PFI en est une mais encore trop peu utilisée aujourd’hui. Je suis très heureux que cette réforme ait pu être adoptée car je suis convaincu que nous réussirons à booster l’apprentissage par l’alternance. Il s’agit là d’une mesure supplémentaire qui vient compléter le panel existant de celles destinées à lutter contre la pénurie de main-d’œuvre en Wallonie » a rappelé le Ministre.

Le nouveau PFI entrera en vigueur dès le 1er mai prochain.