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Ce vendredi 9 février après-midi, dans les locaux du SPF Economie, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Agriculture, David Clarinval, ainsi que ses collègues compétents, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, Pierre-Yves Dermagne, et la secrétaire d’Etat à la Protection des consommateurs, Alexia Bertrand ont lancé les travaux de la Task Force agroalimentaire pour répondre au mouvement du monde agricole. Les ministres régionaux de l’Agriculture ont également été associés, le Ministre Willy Borsus était présent.

A côté de différentes associations professionnelles agricoles, étaient présents les représentants du secteur de la transformation et ceux du secteur de la distribution.

Cette task force a pour objectif de répondre aux questions et préoccupations des différents acteurs sur la formation des prix de la chaîne agroalimentaire dans son ensemble. Elle se basera notamment sur la répartition des coûts dans la chaîne entre producteurs, transformateurs et distributeurs et la fixation des prix. L’objectif est de travailler ensemble à des solutions qui permettent de rencontrer les revendications de nos agriculteurs et des autres acteurs de la chaîne et ainsi, assurer le bon fonctionnement des marchés.

Le président de la concertation chaine et chaque maillon ont eu l’occasion de s’exprimer et de présenter  les pistes de solution identifiées.

Une présentation de la loi EGALIM en France et de la loi espagnole (chaîne de valeur) a eu lieu pour introduire les discussions. Les dispositions de la loi UTP concernant les pratiques commerciales dans le secteur agroalimentaire ont été rappelées.

Les résultats de l’étude actuelle de l’Observatoire des prix sur l’évolution des prix et des marges dans la chaîne agroalimentaire ont également été présentés. Etant donné la complexité d’une telle étude et ses limites, il convient d’être prudent dans l’interprétation. Par exemple, pour le maillon agricole, le revenu utilisé ne tient pas compte de la rémunération du travail familial et de la terre en propriété. Il a donc été convenu de poursuivre les discussions pour en faire, davantage encore, un outil utile aux acteurs de la concertation chaîne.

La proposition d’instauration d’un « Fair Price Label », qui associerait les acteurs sur le caractère « fair » ou équitable du processus de formation du prix par l’ensemble des acteurs, a également été exposée.

Sur base des discussions de ce jour, les participants ont fixé ensemble un ordre des travaux afin que la prochaine réunion examine des mesures concrètes à adopter. Pour garantir des résultats rapides, il a été décidé que plusieurs groupes de travail spécialisés soient mandatés  afin d’analyser en profondeur les mécanismes et mesures.

Les thèmes suivants ont été dégagés pour des réunions spécifiques à court terme et feront l’objet d’une analyse plus approfondie :

  1. Volet juridique sur les mécanismes juridiques existants en matière de  contractualisation des relations commerciales entre les différents maillons de la chaine : dispositions UTP,  pratiques déloyales et contrôles, ventes à pertes
  2. Campagne de sensibilisation aux  produits locaux belges
  3. Objectivation de la répartition des marges suite aux études de l’Observatoire des prix, réalisées avec l’ICN et la BNB. Les analyses statistiques seront mises à disposition des acteurs.

David Clarinval, ministre de l’Agriculture : « C’était une première réunion très importante. Je remercie chaque participant pour l’esprit constructif dans la recherche de solutions à court terme mais qui amèneront des solutions durables pour le revenu de chacun. Je partage le sentiment d’urgence exprimé par les agriculteurs aujourd’hui. Nous avons pris les choses en main, au niveau européen par exemple avec l’abandon du jachère et du plan phyto. Au niveau fédéral aujourd’hui, nous avons établi une liste des 15 mesures qui sont des avancées concrètes pour les agriculteurs. Les régions ont également annoncé qu’elles mettraient en place leur groupe de travail sur la simplification administrative. »