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Ce jeudi, en séance plénière de la Chambre, le député fédéral Denis Ducarme est revenu sur l’incident grave survenu au conseil communal de Charleroi.
Un représentant de la plateforme Charleroi-Palestine, membre du réseau Samidoun (lié au FPLP, organisation reconnue comme terroriste par l’UE), y a tenu des propos justifiant le recours aux armes par des groupes comme le Hamas. Ces déclarations franchissent un seuil inacceptable et constituent une incitation indirecte à la commission d’actes terroristes, en violation de l’article 140bis du Code pénal. « Dire que le Hamas peut légitimement prendre les armes, ce n’est pas une opinion, c’est une ligne rouge. Ce type de message, lancé dans l’enceinte d’un conseil communal, n’est rien d’autre que de l’apologie du terrorisme, » a déclaré Denis Ducarme, qui déplore l’inaction du bourgmestre de Charleroi, qui n’a ni réagi aux propos tenus, ni interrompu ou condamné l’intervention. En réaction, le député fédéral a décidé de porter l’affaire en justice et a annoncé saisir le Procureur du Roi de Charleroi ainsi que le parquet fédéral, soulignant que la lutte contre les discours extrémistes devait s’inscrire dans le cadre légal existant, mais aussi évoluer si nécessaire.
Interrogé à la Chambre, le Ministre de l’Intérieur Bernard Quintin a confirmé la gravité des faits et ajouté que des mesures concrètes ont été prises : « Ces propos sont choquants. J’ai décidé d’intégrer certaines associations radicales dans la base de données coordonnée T.E.R., afin qu’elles soient suivies par les services de sécurité et que les bourgmestres soient dûment informés de leur présence sur le territoire. »
Le ministre a également réaffirmé son intention de déposer un avant-projet de loi visant à interdire les associations radicales qui compromettent la sécurité publique et attisent les divisions au sein de la société.
Pour Denis Ducarme, cette action rapide est une réponse nécessaire, mais il faut aller plus loin. « Notre démocratie ne peut pas servir de tribune à ceux qui justifient la violence terroriste. Ce qui s’est produit à Charleroi est une alerte. Nous devons renforcer notre législation, mais surtout appliquer les lois existantes avec fermeté. L’apologie du terrorisme, directe ou indirecte, doit être systématiquement poursuivie. »
Ce dossier met en lumière une faille préoccupante dans la prévention de la radicalisation et souligne l’urgence d’une mobilisation collective, politique et judiciaire, pour préserver les fondements démocratiques et le vivre ensemble.