Entre 2016 et 2021, la filière qualifiante de notre enseignement a enregistré une baisse de 16% des inscriptions d’élèves et ce, alors que le secteur cherche désespérément de la main-d’œuvre.
Et les analyses complémentaires de l’Observatoire du qualifiant, des métiers et des technologies (OQMT) montrent une diminution de 10% de la fréquentation des options de la construction entre 2018-2022.
L’ensemble des métiers de la construction est en effet considéré en pénurie et pourtant, en dix ans, cette filière a perdu 30% de ses élèves. A ce constat, s’ajoute un taux de déperdition de 60%, à savoir les élèves qui ne finissent pas leur cycle ou choisissent de réorienter une fois diplômés. Pourtant, se former dans ces métiers offre une garantie de trouver un emploi !
Le député Nicolas Janssen a interpellé la Ministre de l’éducation au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En effet, quels sont les ajustements éventuels à mettre en place pour soutenir et promouvoir cette filière de formation ? Ne devrait-on pas lancer une campagne de communication à grande échelle ?
Par ailleurs, la Ministre avait annoncé, en 2019, sa volonté de moderniser les équipements pédagogiques de pointe de l’enseignement qualifiant. On voit ainsi des nouvelles technologies telles que les drones pou exosquelettes qui permettent d’alléger le travail sur chantier et pourraient attirer des élèves à suivre ces formations.
Dans sa réponse, la Ministre a évoqué :
Cependant, la Ministre estime que l’enseignement n’a pas pour vocation première de promouvoir des métiers ou des secteurs et que c’est au secteur même de la construction d’œuvrer en première ligne pour améliorer son image et essayer de se rendre attirant pour les jeunes.
Pour le Mouvement Réformateur, l’enseignement qualifiant et le secteur de la construction doivent travailler main dans la main. Pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre dans ces métiers certes, mais aussi pour accompagner nos jeunes à se trouver un avenir, par le biais d’une formation épanouissante, sur le marché du travail et dans la société. Comment imaginer que ce n’est pas là le rôle de notre enseignement également ?
« Le secteur a certes une part de responsabilité, mais, étant donné l’importance des enjeux notamment liés à la transition écologique et climatique, cela dépasse largement les simples besoins du secteur et nous touche tous directement. Ces pénuries et ces besoins doivent être une priorité pour tous et il faut éviter de se renvoyer la balle ! », rappelle Nicolas Janssen.