Lors d’une récente séance au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la députée Stéphanie Cortisse a relancé une proposition qu’elle avait déjà formulée sous la précédente législature : intégrer l’apprentissage de notions juridiques de base dans les dernières années de l’enseignement secondaire.
« Nul n’est censé ignorer la loi », rappelle la députée verviétoise, soulignant l’importance d’outiller les jeunes face aux réalités juridiques qu’ils rencontreront tôt ou tard dans leur vie quotidienne : contrat de bail, reconnaissance de dette, compromis de vente, assurance, etc. Elle plaide également pour une meilleure compréhension des institutions judiciaires dès l’école.
La Ministre de l’Éducation, Valérie Glatigny, s’est montrée réceptive : « L’introduction de notions juridiques de base me semble non seulement pertinente, mais également nécessaire. » Elle évoque notamment le cours d’Éducation à la Philosophie et à la Citoyenneté (EPC) comme cadre possible pour cet apprentissage, tout en reconnaissant les limites de ce cours dans l’enseignement libre, où il est souvent intégré de manière transversale, voire absent dans la pratique. Ainsi les référentiels de sciences sociales et économiques, voir de nouveaux cours à imaginer ou encore une approche transversale impliquant plusieurs disciplines, pourraient également accueillir ces apprentissages.
Par ailleurs, la ministre a rappelé que des panels consultatifs, constitués début 2025 dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’excellence, ont insisté sur l’importance d’une formation juridique minimale pour tous les élèves. Les conclusions de ces panels nourriront les futurs groupes de travail chargés de définir les nouveaux référentiels de l’après-tronc commun.
Stéphanie Cortisse a salué cette ouverture, tout en appelant à la vigilance pour éviter des disparités entre réseaux scolaires. Elle encourage l’examen d’autres pistes que le seul EPC, afin de garantir un enseignement juridique accessible à tous les élèves.
