La députée fédérale MR Julie Taton dépose une proposition de résolution, visant à créer une carte de stationnement PMR spécifique pour les centres accueillant des personnes en situation de handicap. Objectif : répondre enfin à une difficulté vécue chaque jour par des milliers de professionnels et de familles.

« Ce que vivent nos institutions est un vrai casse-tête, totalement méconnu du grand public », explique d’emblée Julie Taton, députée fédérale MR et à l’initiative de la proposition, co-signée par Georges-Louis Bouchez, Benoît Piedboeuf et Georges-Louis Bouchez. Aujourd’hui, les centres transportant des personnes en situation de handicap ne peuvent pas utiliser les places réservées aux personnes à mobilité réduite… faute de pouvoir disposer des cartes personnelles de leurs usagers ! « C’est absurde : les véhicules sont adaptés, les personnes sont bien là, mais l’institution doit jongler avec des cartes nominatives qu’elle n’a pas toujours en main. »

Dans de nombreux centres, les familles refusent – légitimement – de laisser la carte PMR de leur proche, trop précieuse. Résultat ? « Des éducateurs doivent courir après plusieurs cartes, en placer une puis l’autre, vérifier qui est dans le véhicule… Et la moindre erreur entraîne une amende, alors qu’ils font simplement leur travail, » déplore la députée. « Ils passent presque plus de temps à gérer les cartes qu’à aider les personnes… »

La solution proposée s’inspire de modèles qui fonctionnent déjà en France, aux Pays-Bas ou en Allemagne : une carte PMR institutionnelle, liée à la plaque d’immatriculation du véhicule, délivrée uniquement à des structures agréées et strictement encadrée pour éviter tout abus.

« C’est une avancée simple, humaine et juste. Quand un minibus adapté transporte huit résidents, il doit pouvoir se garer comme n’importe quel véhicule accompagnant une personne en situation de handicap. »

La résolution demande également que cette carte soit intégrée aux outils numériques de contrôle, comme HandyParking et les scan-cars, pour garantir des contrôles efficaces et éviter les fraudes.

Pour la députée fédérale Julie Taton, l’enjeu dépasse le simple côté pratique : « On parle de dignité, de mobilité, de respect. Les institutions jouent un rôle essentiel. Elles doivent pouvoir travailler sans obstacles inutiles. »

Grâce cette initiative, la Belgique pourrait enfin s’aligner sur les bonnes pratiques européennes et offrir plus de sécurité juridique, plus de clarté et plus d’inclusion aux personnes en situation de handicap et à celles qui les accompagnent.