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La santé mentale des jeunes est devenue un enjeu majeur. Anxiété, décrochage scolaire, dépression et, dans les cas les plus graves, conduites suicidaires : les signaux d’alerte se multiplient. Dans un contexte social et international parfois anxiogène, de nombreux jeunes expriment une perte de sens et rencontrent des difficultés croissantes à envisager sereinement leur avenir. Les Centres PMS (Psycho-Médico-Sociaux), en première ligne dans l’accompagnement des élèves, observent une hausse continue des demandes de soutien psychologique et atteignent aujourd’hui leurs limites.

Face à ce constat, la Ministre de l’Éducation et de l’Enseignement pour Adultes, Valérie Glatigny, agit pour garantir un accompagnement rapide, accessible et de qualité. Elle lance une nouvelle circulaire qui organise une collaboration renforcée entre les CPMS et les psychologues de première ligne (PPL).

La nouvelle circulaire, qui sera officiellement présentée ce 18 septembre 2025 aux coordinateurs des psychologues de première ligne et aux présidents et vice-présidents des conseils zonaux (composés de représentants des CPMS de sa zone géographique, afin de veiller à une gestion cohérente des missions et à l’échange d’informations entre les différents centres, tout en rendant compte au Conseil Supérieur des CPMS), organise une collaboration renforcée entre les centres PMS et les psychologues de première ligne. Ses objectifs sont :

  • Un accès gratuit à des séances psychologiques pour les jeunes jusqu’à 23 ans

  • Un soutien renforcé aux élèves, parents et enseignants, individuellement ou en groupe

  • Une approche coordonnée, respectueuse des missions de chaque acteur, centrée sur l’élève

Clarifier les rôles et renforcer la complémentarité

  • Les CPMS restent les interlocuteurs privilégiés dans l’école, avec un rôle central de détection, d’écoute et d’orientation.

  • Les psychologues de première ligne apportent un soutien psychologique clinique de courte durée.

Cette articulation vise à éviter tout chevauchement de missions : les CPMS n’assurent pas de thérapie et les psychologues de première ligne n’interviennent pas dans le cadre scolaire sans passer par eux. L’école garde ainsi sa vocation éducative, sans glissement vers la thérapie systématique.

Un accès gratuit et élargi aux soins

Grâce à la convention INAMI, des collaborations spécifiques avec les réseaux de santé mentale peuvent être développées. Ces dispositifs permettent aux psychologues d’intervenir directement en première ligne, au sein des établissements scolaires en partenariat avec les CPMS, mais aussi en dehors de l’école.

Grâce au financement INAMI, les jeunes jusqu’à 23 ans bénéficient désormais d’un accompagnement psychologique gratuit, rendant l’aide psychologique plus précoce et mieux adaptée aux besoins des jeunes.

Les psychologues de première ligne, coordonnés par les réseaux de santé mentale, peuvent intervenir de trois manières :

  • Prévention (ateliers collectifs, sensibilisations)

  • Soutien psychologique de courte durée

  • Traitement ciblé de problèmes légers à modérés

Les interventions collectives (harcèlement, gestion du stress…) seront décidées en concertation CPMS–psychologues de première ligne. Pour tout suivi individuel d’un mineur, l’accord parental reste nécessaire.

Une gouvernance renforcée et durable

Les conseils zonaux CPMS, réunis au moins trois fois par an, assureront la coordination locale. Les coordinateurs psychologues de première ligne deviendront les points d’ancrage territoriaux, en lien direct avec les réseaux de santé mentale. La circulaire s’inscrit dans le cadre du décret intersectoriel sur le bien-être, l’accrochage scolaire et la prévention de la violence.

Une vision commune pour l’avenir

Cet engagement s’inscrit dans la réforme plus large de la santé mentale, qui fait des enfants et des jeunes un groupe cible prioritaire. Prévention, détection précoce et continuité des soins sont au cœur de cette stratégie, avec un objectif clair : permettre à chaque jeune d’être aidé à temps, sans barrière financière, et d’envisager son avenir avec confiance.

Valérie Glatigny, Ministre de l’Éducation et de l’Enseignement pour Adultes :
« Les CPMS sont les yeux et les oreilles de l’école, qui alertent en cas de problème. En les associant étroitement aux psychologues de première ligne, nous créons un système où chaque élève peut être orienté et aidé rapidement, sans obstacle financier. »