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Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles vient d’approuver la note d’orientation qui fixe les grandes lignes de la réforme du degré inférieur de l’enseignement secondaire, de la première à la troisième année.

Portée par la Ministre de l’Education Valérie Glatigny, cette réforme redonne tout son sens au parcours scolaire des jeunes : apprendre à se connaître, découvrir des métiers, tester ses envies et construire son projet pas à pas, sans enfermer l’élève dans un choix trop précoce.

Autrefois vécue comme une rupture, la transition entre la fin du primaire et l’entrée dans le secondaire, fera l’objet d’une véritable continuité pédagogique. Les élèves sans CEB bénéficieront d’un accompagnement renforcé, intégré à leur horaire, pour consolider leurs acquis et éviter le décrochage scolaire. Le degré différencié disparaîtra progressivement, au profit de l’accompagnement personnalisé.

En 1e secondaire, les élèves consolideront leurs apprentissages de base tout en s’ouvrant à de nouvelles disciplines et méthodes de travail. Le numérique occupe une place centrale dans notre société, c’est pourquoi cette réforme vise à renforcer les compétences en outils digitaux, y compris en lien avec l’intelligence artificielle. Deux journées de découvertes seront organisées pendant les jours blancs, afin de susciter la curiosité et amorcer l’orientation. Un accompagnement personnalisé, adapté aux besoins de chaque élève, viendra soutenir la réussite.

En 2e secondaire, l’orientation prend une dimension plus concrète. Chaque élève bénéficiera de huit demi-jours d’activités d’orientation par an – stages courts, visites d’entreprises, ateliers, conférences – pour découvrir différents domaines, apprendre à se connaître et enrichir son carnet d’orientation. La grille horaire évolue également, avec une période supplémentaire en mathématiques et en langue étrangère, afin de consolider les fondamentaux. Première Ministre à avoir instauré un véritable cours dédié au numérique, Valérie Glatigny fait de l’éducation aux médias et de la culture digitale un levier essentiel pour développer l’esprit critique et la formation citoyenne de nos jeunes dans un monde en pleine transformation.

En 3e secondaire, l’orientation devient le cœur de la formation et acquiert un caractère certifiant. Chaque élève suivra huit périodes d’options par semaine, réparties en deux modules de quatre périodes, selon trois voies possibles : transition, qualifiante ou polyvalente. Cette organisation permettra de suivre, par exemple, des cours de sciences et de langues dans la voie de transition, des cours de mécanique et d’électricité dans la voie qualifiante ou de combiner des cours de menuiserie et de sciences dans la voie polyvalente.

Un stage de trois jours dans un domaine choisi offrira à chaque élève l’occasion de découvrir concrètement un environnement de travail. En fin d’année, une défense orale de projet d’orientation devant un jury viendra valoriser son parcours et ses acquis. Cette épreuve, intégrée au Certificat d’enseignement secondaire inférieur (CESI), placera l’orientation sur un pied d’égalité avec les épreuves externes certificatives. Précisons d’emblée qu’un élève qui voudrait changer de projet en 4e secondaire pourra le faire librement.

Au-delà des élèves, la réforme s’accompagne d’un travail de concertation et de formation pour les enseignants. Les formations dédiées à la première secondaire seront lancées dès janvier 2026, et la réorganisation des activités orientantes permettra de préserver de nombreux postes dans le qualifiant, limitant ainsi l’impact prévu initialement par le Pacte d’excellence.

Cette réforme du degré inférieur secondaire, c’est promouvoir un enseignement qui ouvre les horizons, consolide les apprentissages et valorise tous les talents dans chaque filière. Elle marque aussi une évolution essentielle : l’orientation est construite au long du parcours et plus une question qu’on se pose seulement à la fin de celui-ci. En revalorisant l’enseignement qualifiant et en plaçant l’orientation au cœur du parcours, cette réforme affirme une vision positive de l’école, où aucun choix n’est ressenti comme une relégation ou une orientation par défaut, mais plutôt un choix éclairé pour son avenir.

De la première à la troisième secondaire, chaque étape aidera les élèves à trouver leur voie, en   confiance et sans les enfermer dans un parcours unique.