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Benoît Cassart dénonce une « double peine » pour les agriculteurs : un budget PAC en forte baisse et une pression sur les prix suite à l’ouverture du marché européen à la concurrence déloyale.

La nouvelle proposition de la Commission européenne pour la PAC 2028-2034 inquiète vivement Benoît Cassart, député européen et membre de la Commission agriculture.

« La PAC, la seule politique européenne vraiment commune et européenne, n’est manifestement plus une priorité de la Commission. C’est une erreur politique majeure », déclare l’élu wallon.

Des avancées positives mais insuffisantes

Benoît Cassart salue la simplification administrative ainsi que le maintien des aides couplées au revenu pour des productions fragiles, notamment la viande bovine. Il se félicite aussi de l’engagement de la Commission à rendre obligatoire l’étiquetage d’origine de la viande, y compris dans les plats préparés, « afin de permettre aux consommateurs de choisir européen et de protéger nos producteurs ».

Un budget en chute libre

L’élu souligne néanmoins une inquiétude majeure :
« Le plafonnement des aides ne me choque pas par principe, mais combiné à une réduction de du budget de la PAC, bien sûr ça préoccupe. Pour la Belgique on parle d’une enveloppe réduite de 23 % par rapport à la période précédente et sans tenir compte de l’inflation, cela ressemble à des coupes radicales, plus qu’à du ciblage ! »

Une PAC renationalisée

L’intégration de la PAC dans un fonds national et régional unique (NRPP) est fortement contestée par le Conseil (les ministres de l’agriculture des 27 pays) ainsi que par le Parlement européen. Benoît Cassart partage l’avis exprimé par le Ministre Belge David Clarinval, « Il est en crucial que la PAC reste distincte des autres fonds. »

Incohérences politiques

Enfin, Benoît Cassart dénonce le manque de cohérence entre les ambitions affichées et la réalité :
« On décide d’investir une grande partie des fonds PAC dans le renouvellement générationnel et bien sûr je suis d’accord car sans les jeunes pas de souveraineté alimentaire, mais comment attirer les jeunes vers l’agriculture si, en parallèle, on signe des accords de libre-échange sans clauses miroirs, comme le Mercosur, qui fragilisent nos producteurs avec une concurrence déloyale ? Où est la cohérence ? » a conclu Benoît Cassart