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Nichée au cœur du Hainaut, Chièvres est une commune à taille humaine où, depuis octobre 2024, Zoë Delhaye occupe la fonction de bourgmestre.

Déjà échevine auparavant, elle connaît bien les enjeux du territoire. Rencontre avec une bourgmestre pleinement ancrée dans sa commune.

 

 

En 2018, tu deviens échevine dans une majorité avec Écolo. En décembre 2021, tu perds ton échevinat lors d’un changement de majorité et rejoins les rangs de l’opposition. Et aujourd’hui, après les dernières élections, te voilà bourgmestre ! Est-ce avant tout une opportunité ou aussi une forme de revanche ?

Je parlerais d’une passion pour le service aux citoyens et pour ma commune renforcée tout au long de ce parcours, tant dans la majorité que dans l’opposition. Étant de nature positive, j’ai vu ces étapes comme une opportunité de porter différentes casquettes et de gagner en compétences. Comme on dit : « Ce qui ne te tue pas, te rend plus fort ».

Une opportunité car ces expériences m’ont aussi permis de proposer une alternative de changement en créant une liste rassemblant des candidats MR, Engagés et apolitiques. Cette ouverture a convaincu les Chiévrois, qui nous ont accordé leur confiance en nous offrant la majorité absolue.

 

Tu es la plus jeune bourgmestre de Wallonie picarde, tout en continuant à travailler à la FWB dans le service des pôles territoriaux. Comment arrives-tu à concilier ces deux casquettes et à gérer ces responsabilités ?

Mes journées sont marathoniennes, je planifie et j’optimise l’agenda au maximum  ! La fonction de bourgmestre occupe désormais la majeure partie de mon temps, et j’ai réduit mes prestations à la Fwb.

Le mandat et la fonction à la Fwb sont complémentaires : ayant l’enseignement dans mes attributions, je suis en contact permanent avec les directions d’écoles, les équipes éducatives, les élèves et leurs parents. En parallèle, mon travail à l’administration me donne une vision globale de l’enseignement et me permet de collaborer directement avec le Cabinet de la Ministre, en reliant la prise de décision à son application sur le terrain. Un véritable match gagnant.

Les enfants, c’est notre avenir : leur enseignement et leur bien-être sont la priorité de mon mandat.

 

Tu t’es exprimée en faveur d’une participation citoyenne renforcée. Peux-tu nous donner un exemple concret de mécanisme que tu aimerais instaurer ou renforcer ?

Notre commune a été touchée par la pollution de l’eau de distribution aux PFAS. Un sujet crucial pour la santé qui nécessite des connaissances scientifiques pointues dont nous ne disposons pas dans le staff d’une commune rurale.

Afin de pallier cette faiblesse, nous avons saisi l’opportunité de créer un conseil consultatif PFAS constitué de citoyens impliqués, d’experts – comme le docteur Paulius –  et de politiques. Cette intelligence collective permet d’analyser les documents reçus, d’interroger les parties prenantes et de proposer au collège des pistes d’actions.

 

D’ici la fin de ton mandat, quelle est ta vision pour Chièvres ? À quoi voudrais-tu que la commune ressemble dans quelques années ?

Mon rêve pour Chièvres : une Ville modernisée, dynamique et qui garde son âme rurale !

Modernisée en différents points notamment pour la gestion et l’organisation du personnel communal qui constitue la richesse de notre Ville. Nous sommes d’ailleurs en cours de révision du Règlement de travail.

Dynamique et qui se veut force de proposition et d’accompagnement pour les familles en solutionnant le manque de place dans les crèches. Dynamique et « AGILE » face aux nombreux défis financiers qui attendent les communes, comme en anticipant la fusion Ville/ CPAS.

Rurale, enfin, car préserver l’identité de Chièvres, la vie en communauté avec nos agriculteurs et sa convivialité reste essentiel.