
Nous partons cette semaine à Namur à la rencontre de Charlotte Déom, Echevine du développement touristique, économique et commercial. Diplômée en tourisme et communication, elle met son expérience professionnelle au service de ses projets locaux. La ville récemment labelisée « Centre touristique » peut compter sur son élue qui n’a de cesse de promouvoir une « expérience touristique complète » qui passe autant par les commerces, l’HoReCa que par le patrimoine et les lieux culturels.
Charlotte, cela fera bientôt un an que tu es devenue échevine. Comment s’est déroulée cette première année ceinte de l’écharpe scabinale ?
Même si je connais un peu les rouages de la politique, vu que je travaille depuis plus de 5 ans à la Présidence, cette première année a été pour moi une grande découverte de la gestion politique au niveau local. Ça a été une année vraiment passionnante durant laquelle je me suis formée et qui m’a permis de construire ma vision et d’initier plusieurs projets.
On sait aujourd’hui à quel point les cœurs de villes ont difficile à lutter contre la désertification commerciale. La ville de Namur s’est dotée d’un outil digital de cartographie commerciale qui permet d’obtenir une vision globale de la ville et de ses quartiers en termes de surfaces commerciales. Peux-tu nous en dire plus ?
Cet outil très précieux qui s’appelle « l’annuaire des commerces », ressence tous les commerces du territoire, tous secteurs confondus. Il est actualisé 2 fois par an pour garantir une information fiable et complète. J’ai eu la chance d’avoir cette plateforme à ma disposition dès le début de ma prise de fonction, ce qui m’a permis d’établir une base de données afin de pouvoir communiquer avec les commerçants. C’est un peu la base si vous voulez analyser, interagir, proposer des actions et avancer sur des projets.
Ce site dispose de filtres qui permettent également d’opérer des sélections en fonction de différents critères, ce qui est très intéressant pour les commerçants qui cherchent à venir s’installer à Namur.
Je projette un plan d’actions « Réduire le nombre de cellules vides » en 2026 et cet annuaire en ligne nous permettra d’identifier et localiser toutes les surfaces commerciales disponibles. J’espère bien voir leur nombre diminuer au fur et à mesure des années !
La reconnaissance fédérale de Namur comme « centre touristique » va permettre aux commerçants d’étendre leurs horaires d’ouverture et d’accueillir leurs clients aussi les dimanches et jours fériés. Tu es convaincue par cette opportunité mais est-ce le cas de tous les commerçants de la ville ? Comment les accompagnes-tu dans cette transition ?
C’est effectivement un sujet d’actualité puisque j’ai invité les commerçants du centre-ville à réfléchir sur l’ouverture du premier dimanche du mois, à partir de mai 2026, début de la saison touristique. Beaucoup d’autres villes de Belgique ont déjà enclenché le pas et il semble opportun de faire de même à Namur afin d’augmenter l’attractivité commerciale, économique et touristique.
Pour que ce projet fonctionne, nous avons besoin d’une vraie mobilisation et d’une bonne communication. La Ville de Namur apporte un réel soutien à ce projet. Je pense qu’il faut être ambitieux et se donner les moyens de ses ambitions donc le travail de terrain pour convaincre les commerçants continue ; verdict vers la mi-décembre.
Dans tes attributions au sein du Collège, tu as le développement touristique mais également la présidence sur l’Office du tourisme. Comment s’articulent ces deux casquettes ?
Être présidente de l’Office du Tourisme de Namur (OTN) en plus de ma fonction d’échevine permet une vision globale et des leviers d’action essentiels. Cela permet de piloter, proposer et concrétiser des idées innovantes pour dynamiser l’offre touristique. Sans cette casquette, mon champ d’action serait effectivement plus limité.
Nous avons appris que tu as récemment célébré ton tout premier mariage, un moment sans doute rempli de joie — l’un de ces beaux moments qu’offre ton rôle d’échevine. Alors remise de toutes ces émotions ?
Oh oui, mon Dieu, j’étais encore plus stressée que les mariés je pense ! J’avais à cœur de bien faire les choses car je sais à quel point c’est un moment important pour les mariés. J’ai donc préparé soigneusement mes textes et répéter à l’avance. Au final, tout s’est très bien passé et j’ai été heureuse de pouvoir partager ce moment émouvant



