La Roche‑en‑Ardenne, « la perle des Ardennes », est une cité riche en histoire, dominée par son château médiéval et sillonnée par l’Ourthe. En décembre 2024, Jean‑Pierre Dardenne, qui avait déjà été bourgmestre de 1983 à 2011, est revenu aux affaires, à la tête d’une majorité “En Avant”.
Son retour est vu par beaucoup comme un retour aux sources, dans une commune où le patrimoine, le tourisme et la transition durable convergent autour d’un même défi : préserver l’identité locale tout en bâtir pour demain.
Après avoir été bourgmestre de La Roche-en‑Ardenne de 1983 à 2011, vous revenez aujourd’hui aux responsabilités communales. Qu’est‑ce qui vous a poussé à accepter ce nouveau mandat, et comment vivez‑vous ce retour dans les couloirs de l’administration ?
J’ai quitté la politique en 2011 car mon épouse a eu, à l’époque, un gros problème de santé. J’ai dès lors été contraint d’augmenter mon temps de travail au sein de notre cabinet d’avocats avec comme conséquence que je n’ai plus eu la disponibilité suffisante pour exercer correctement mon mandat de bourgmestre.
Plutôt que de faire les choses à moitié, j’ai préféré arrêter tout en restant très attentif à l’évolution de ma ville.
En 2024, j’ai décidé de ne plus prendre de nouveaux dossiers en tant qu’avocat.
J’avais donc à nouveau de la disponibilité et après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé d’être à nouveau candidat, ce que je ne regrette pas.
Dès mon entrée en fonction, le 03/12/2024, j’ai retrouvé le plaisir que j’avais toujours connu et parfaitement entouré, je pense pouvoir dire que j’ai toujours la même efficacité.
La Roche est une destination touristique forte, avec son château, ses ruines, ses événements culturels. Comment conciliez-vous la valorisation du tourisme et la préservation du cadre de vie des habitants ?
Ce qui fait l’attraction de La Roche, c’est son cadre de vie particulièrement agréable et cela plait tant aux habitants qu’aux touristes.
Il n’y a donc pas d’antinomie entre ce que souhaitent les uns et les autres.
Vous avez annoncé la tenue de consultations populaires pour des projets concrets (pont, panneaux photovoltaïques) dès 2025. Comment ces instruments de démocratie locale s’inscrivent-ils dans votre méthode de gouvernance ?
Lors de la campagne électorale, nous avons pris l’engagement de consulter la population sur les dossiers importants.
Depuis notre entrée en fonction, nous l’avons fait à deux reprises.
La première consultation avait pour objet la réalisation d’une passerelle sur l’Ourthe et la seconde, la mise en place de 80.000 panneaux photovoltaïques sur un vaste terrain agricole.
Dans le cadre de ces deux consultations, il y a d’abord eu une phase explicative avant un vote qui, dans les deux cas, a donné un résultat très clair que nous avons respecté, comme nous nous y étions engagés.
Si on se projette à la fin de votre mandat, quels résultats souhaiteriez‑vous voir ?
Mon objectif au terme de ce mandat, c’est d’avoir amélioré la qualité de vie de tous les habitants et d’avoir rendu service au plus grand nombre.