Dans cette interview, Anthony Smets D’Alelio, nouveau conseiller communal, revient sur son parcours et son engagement au sein du MR de Colfontaine. Chef de groupe et président de section, il évoque ses combats en conseil communal, notamment pour plus de transparence, ainsi que sa manière de faire entendre sa voix depuis les bancs de l’opposition.
Tu es aujourd’hui conseiller communal, chef de groupe et président du MR de Colfontaine, mais comment a débuté ton engagement politique ? Qu’est-ce qui t’a donné envie de t’investir ?
J’étais passionné par des personnalités politiques comme N. Sarkozy, Édouard Philippe, Dominique de Villepin, mais c’est surtout suite à une rencontre avec Georges-Louis dans son bureau, où j’avais rendez-vous avec lui pour tout autre chose, que tout a commencé. Avant de sortir, il m’a dit : « Ça t’intéresse, la politique ? » En voyant sa volonté de faire de la politique de manière différente, plus transparente, moins de chichis et plus de verticalité… Dans mon boulot dans le privé, sans verticalité, rien n’avance. Je suis un homme d’action, moi aussi j’aime décider vite et avancer avec pragmatisme. Voyant que dans le public, ce n’est pas trop la « norme », plutôt que de me plaindre, je me suis dit : « Lance-toi. »
Parfois, mes manières peuvent paraître brutales, mais on doit tous maximiser notre temps à être efficaces. Il faut savoir souffler, mais quand le boulot est fait. Et de préférence, quand on fait quelque chose, le mieux, c’est que ça puisse être utile, que ça amène un plus — sinon, pourquoi le faire ?
Que ce soit au travail ou avec mes collaborateurs au sein du bureau politique du MR Colfontaine, notre boussole, c’est la valeur ajoutée qu’on peut amener à une action ou à la société. Sans ça, on risque de tourner en rond.
Tu t’es récemment exprimé avec force sur la question de la transparence des conseils communaux à Colfontaine. Que s’est-il passé exactement, et que retiens-tu de cette expérience en tant qu’élu d’opposition ?
Le problème dans notre commune, c’est que la majorité utilise son ROI à la carte. S’il y a un ROI, c’est pour l’appliquer, sinon, il sert à quoi ?! Il y a trop cette volonté de dominer. Je ne supporte pas l’injustice. Je savais qu’il y avait une faille en me filmant en selfie, ce qui, stratégiquement, pouvait relancer le débat. Alors j’ai décidé de me filmer. Suite à la mise au point du ministre quant à la publicité des débats, nous avons vu que les membres du public pouvaient filmer, alors que le président du conseil interdisait cela jusqu’ici. Valentin Dufrasne et Maximilien Quentin, des jeunes MR de notre section (et citoyens non élus), se sont mis en tête de filmer eux-mêmes et de créer un canal. Les jeunes MR étant une organisation de jeunesse et non politique, je ne voyais aucun problème à passer à l’action.
C’est une victoire pour notre démocratie et pour nos citoyens. Des boucliers se lèvent, mais rien ne nous arrêtera. Ce que je retiens, c’est qu’il faut aller au bout du bout. C’est le premier qui baisse la garde qui a « perdu ».
Malgré ta place dans l’opposition, on te voit très présent, que ce soit dans la presse locale ou sur les réseaux sociaux. Comment fais-tu pour exister politiquement dans ce contexte, et quels conseils donnerais-tu à d’autres élus ou jeunes engagés ?
Le fait que la majorité refuse beaucoup les interviews, ça facilite. Mais oui, c’est vrai, j’ai une belle couverture. Ce qui met d’office la section en avant. C’est ce qui me revient souvent. Je ne cherche pas à faire les gros titres. J’ai de bons sujets, et les journalistes me le rendent bien. Il y a une confiance qui s’est installée. Dans l’opposition, on n’a pas beaucoup de moyens pour faire bouger les lignes puisqu’on n’a pas le pouvoir. Il faut donc exister autrement. En la matière, je veux que ce soit nous qui donnions le rythme.
La présence est importante. Dans la presse comme sur le terrain. Il faut marquer les esprits.
Tu as rapidement endossé plusieurs responsabilités au sein du MR local. Comment vis-tu ce rôle de chef de groupe et de président de section ? Quelles sont tes priorités pour la suite ?
J’ai pris mes responsabilités avec une volonté : laisser une trace de mon passage en tant que leader de ce groupe. J’ai voulu aussi m’entourer de personnes qui voulaient redynamiser la section avec moi, des gens qui n’ont pas peur de passer à l’action, et ça a été très facile. Tout seul, on n’est rien ; c’est la complémentarité de nos compétences qui assurera le succès. C’est aussi pour ça que chacun a un rôle précis à jouer dans notre bureau.
Mes priorités, c’est de faire battre le cœur de notre section pour nos membres, mais aussi pour les citoyens qui voudraient nous rejoindre. En 2029, on doit faire entre 23 et 25 % (on est à 18,1 %, soit +7,7 % de progression).
Début juillet, on sera déjà à notre 3e réunion de bureau. On travaille sur la refonte profonde du MR Colfontaine.
Si tu devais mettre en avant un atout, un défi ou un coup de cœur à propos de Colfontaine, qu’est-ce que ce serait ?
Le PAGNON & El Puchlet’ dè Wasmes ! (en borain)
Colfontaine, c’est la joie de vivre, mais c’est aussi un folklore sans pareil. Les festivités de Pentecôte viennent tout juste de commencer (du 5 au 12 juin) : ducasse, tour de Wasmes, cortège et procession de la Pucelette, etc. C’est un vrai moment de partage important pour nous.
Continuer de faire vivre ce folklore au fil du temps, c’est respecter nos traditions.
Le PAGNON (petit clin d’œil à notre boulangerie artisanale), c’est une tarte sucrée qu’emportaient avec eux les mineurs comme en-cas énergétique. Il reste un incontournable des tables boraines.
Bonne fête dell’Pint’coute à tertous ! (en borain)
N’hésitez pas à venir nous retrouver, les festivités en valent vraiment le détour. Vous pourrez retrouver le programme complet sur notre page Facebook.