Ce mercredi 28 mai 2025, au BIP, le Mouvement réformateur a présenté sa déclaration de politique régionale pour sauver Bruxelles. Un document de fond, rigoureux et chiffré, fruit d’un travail approfondi conduit par David Leisterh et soutenu par Georges-Louis Bouchez.
Cette initiative intervient après un an de blocage politique dans la capitale. Face à l’impasse, le MR fait un choix fort : proposer une sortie de crise par le contenu, en mettant sur la table une vision claire, construite et ouverte à toutes les formations démocratiques.
« Plutôt que de négocier d’abord des postes et des équilibres, nous avons décidé de mettre le fond sur la table. C’est une démarche rare. Elle est risquée politiquement, et je veux saluer à ce titre David Leisterh. C’est la plus noble manière de faire de la politique », a déclaré Georges-Louis Bouchez. Ce que nous faisons ici, c’est peut-être une révolution dans la manière de former un gouvernement : ne pas d’abord s’aimer entre partis, mais s’accorder sur des réformes solides.
Cette déclaration repose sur une méthode de travail avec trois principes : l’écoute des forces vives bruxelloises dès le lendemain des élections, la définition de priorités, et l’objectivation d’un maximum de nos propositions via des sources provenant d’institutions et organismes officiels.
La première priorité est budgétaire. Nous proposons une trajectoire de redressement sur 7 ans, conforme aux exigences européennes. L’objectif est de ramener la dette régionale à 400-500 millions d’euros d’ici la fin de la législature, grâce à des économies structurelles de 200 millions d’euros par an. « Il ne sert à rien de promettre de nouvelles politiques si on ne rétablit pas une trajectoire budgétaire saine. C’est une condition de base », a rappelé David Leisterh.
La réforme de l’administration bruxelloise est un autre axe central. L’inefficacité actuelle de certaines procédures, comme la délivrance des permis, qui prend aujourd’hui quatre fois plus de temps qu’ailleurs. Cette lourdeur bloque la création de logements, la rénovation du bâti et surtout l’emploi. Or, avec un taux de chômage de 15 %, Bruxelles est 245e sur 281 régions européennes. Pour y remédier, nous souhaitons limiter les allocations de chômage à 2 ans, comme en Flandre, et de mettre en place un système d’activation beaucoup plus dynamique, fondé sur un échéancier et un accompagnement renforcé.
Nous ciblons également des zones d’investissement prioritaires : la gare du Midi, le canal, le plateau du Heysel ou encore le quartier Sablon. L’idée est d’offrir de l’attractivité et de la visibilité aux investisseurs et aux créateurs d’emplois. « Il faut recréer une classe moyenne à Bruxelles. Cela passe par l’emploi, par l’activation, et par la relance économique », a insisté David Leisterh.
La sécurité fait également partie des priorités. Nous défendons une utilisation maximale des compétences du ministre-président en la matière, ainsi que la fusion des zones de police. « Bruxelles a enfin un gouvernement du droit. Encore faut-il un pilote pour l’activer pleinement », a déclaré Georges-Louis Bouchez.
Sur le cadre de vie, Bruxelles souffre d’un problème de propreté. Nous voulons une réforme complète de la collecte des déchets. « Ce n’est pas normal que des amis de l’étranger arrivent à Bruxelles et vous disent : ta ville n’est pas propre. Les Bruxellois méritent mieux. »
Côté mobilité, il faut la fin du plan Good Move dans sa forme actuelle, au profit d’une approche plus équilibrée entre les usagers. Nous défendons une augmentation significative des investissements dans les mobilités publiques et alternatives (métro, train, réseau S), avec un recours assumé aux partenariats public-privé, sur le modèle du Grand Paris.
Enfin, le volet climatique est abordé avec pragmatisme : 70 % des émissions de CO₂ proviennent du bâti bruxellois. Plutôt que de creuser la dette publique, nous proposons des mécanismes innovants de financement des rénovations énergétiques.
Ce texte a vocation à être déposé immédiatement au Parlement bruxellois. Il sera également envoyé à toutes les formations politiques démocratiques, à l’exception du PTB, de la Team Fouad Ahidar et du Vlaams Belang. Nous attendons une réponse d’ici lundi 2 juin.
« Nous attendons une réponse d’ici lundi. Pas pour former un cartel, mais pour voir qui veut travailler au redressement de Bruxelles. »
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