Le Ministre fédéral de l’Énergie, Mathieu Bihet, s’est rendu à Paris ce mercredi 23 juillet pour signer, aux côtés de son homologue français, Marc Ferracci, une déclaration d’intention marquant une nouvelle étape dans la coopération entre la Belgique et la France dans le domaine de l’énergie nucléaire.
Cette déclaration s’inscrit dans la continuité de la relance de la filière nucléaire en Belgique, actée par la modification de la loi de 2003 et l’annonce du retour du nucléaire dans notre mix énergétique. Elle témoigne de la volonté de notre pays de travailler main dans la main avec ses partenaires européens sur les enjeux stratégiques de long terme : sécurité d’approvisionnement, souveraineté énergétique, décarbonation et innovation.
« Après avoir ouvert le champ des possibles avec l’abrogation de la loi de 2003, nous passons aujourd’hui à une nouvelle étape, celle de la construction concrète des coopérations. Avec cette déclaration, nous nous mettons à table avec la France, pays ami, partenaire industriel majeur et pionnier du nucléaire civil en Europe », déclare Mathieu Bihet.
Cet engagement commun marque également une étape politique majeure, au croisement de deux réalités : un changement de paradigme énergétique en Belgique, et une dynamique européenne de réaffirmation de la souveraineté stratégique dans un contexte d’instabilité géopolitique.
Concrètement, le protocole d’intention vise à renforcer les échanges entre les deux gouvernements dans des domaines clés comme :
– la prolongation des réacteurs existants ;
– le développement de nouveaux projets, y compris les petits réacteurs modulaires (SMR) ;
– la recherche et l’innovation ;
– les chaînes d’approvisionnement stratégiques ;
– la formation et les compétences.
Ces coopérations thématiques feront l’objet de projets individuels et de groupes de travail spécifiques.
Le partenariat repose sur une ambition partagée, celle de faire du nucléaire un levier stratégique pour une Europe plus durable, plus compétitive et plus résiliente. Il témoigne d’une volonté de faire du nucléaire non seulement un outil de transition, mais aussi un pilier industriel et scientifique pour les générations futures.
« Le nucléaire est une filière d’avenir au coeur de la transition énergétique. Avec la France, nous partageons une vision commune : une Europe qui produit, qui innove et qui protège », conclut le Ministre de l’Énergie.
En réaffirmant son cap nucléaire et en s’alliant à ses partenaires naturels, la Belgique assume son rôle dans la construction d’un mix énergétique européen robuste, innovant et souverain.