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Aujourd’hui, le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) et les Ministres-Présidents des quatre Entités fédérées, Matthias Diependaele (Flandre), Adrien Dolimont (Wallonie), Élisabeth Degryse (Fédération Wallonie-Bruxelles) et Oliver Paasch (Communauté germanophone), ont signé un protocole d’accord qui marque le coup d’envoi d’une nouvelle coopération structurelle.

 Avec ce protocole d’accord, la Défense et les Entités fédérées s’engagent pour la première fois à se réunir de manière structurelle pour discuter de ce qui est nécessaire pour reconstruire les forces armées et rendre notre société plus résiliente. Il s’agit d’une relation de travail pratique, avec des accords clairs et une structure de concertation fixe.

Les Entités fédérées jouent un rôle crucial dans la croissance de la Défense

Pour pouvoir se développer, la Défense a très concrètement besoin des Entités fédérées. Les autorisations en matière d’infrastructure, d’aménagement du territoire, de mobilité, d’enseignement et de formation, ainsi que d’emploi, relèvent en grande partie des compétences des Régions et des Communautés.

Dans le cadre de la nouvelle plateforme de concertation, ces dossiers seront préparés conjointement, afin que les obstacles soient levés plus rapidement et que les investissements de la Défense puissent être réalisés efficacement sur le terrain.

 Officier de liaison auprès des Ministres-Présidents

Un nouvel élément important de l’accord est la mise en place d’un officier de liaison de la Défense auprès des Ministres-Présidents. Celui-ci fera office de point de contact permanent entre les cabinets et les administrations concernés.

Une place permanente au sein de la DIRS et des plateformes d’innovation

Les Régions signataires obtiennent une place à part entière au sein de la Defence, Industry and Research Strategy (DIRS) et des structures connexes. Elles peuvent ainsi participer à la détermination des projets prioritaires, à l’utilisation optimale des budgets de recherche et à la participation maximale des entreprises aux projets européens et de l’OTAN.

La Défense peut à son tour utiliser les instruments déjà mis en place par les Entités fédérées en matière d’innovation, d’incubation et d’accélération, afin que les projets de défense s’inscrivent mieux dans la stratégie économique et industrielle régionale.

Accords de travail

Le ministre de la Défense Theo Francken a déclaré : « La Défense se met désormais également au service des Entités fédérées, illustrant ainsi la coopération interfédérale. Nous avons besoin des Entités fédérées pour reconstruire nos forces armées : pour les autorisations, les infrastructures, la mobilité, la formation et le recrutement. En échange, nous leur accordons une place permanente à la table des négociations. Nous garantissons ainsi des résultats plus rapides, tant pour la Défense que pour les Entités fédérées. »

 « Pour la première fois, les Entités fédérées sont étroitement impliquées dans la compétence la plus cruciale de la Défense. Ce cadre de coopération peut donc être qualifié d’historique, surtout en ces temps géopolitiques particulièrement difficiles. C’est une situation gagnant-gagnant pour toutes les parties concernées. Grâce à notre expertise et à nos compétences propres – notamment en matière d’aménagement du territoire, d’enseignement, de mobilité, d’innovation, d’industrie, etc. –, la Flandre contribue à l’histoire particulièrement importante de la défense. Grâce à ce cadre, le partenaire fédéral dispose d’une ligne directe avec les États fédérés. De plus, ce nouveau cadre permet d’accélérer l’activation du plan de défense flamand », a ajouté Matthias Diependaele, Ministre-Président de la Flandre.

« Dans un contexte géopolitique en pleine mutation, marqué par un besoin accru de sécurité et de résilience, il est essentiel que la Wallonie soit pleinement intégrée à la stratégie de défense nationale. Ce protocole marque une nouvelle étape vers une coopération structurée, au service de notre sécurité, de l’innovation et de l’emploi », a indiqué Adrien Dolimont, Ministre-Président de la Wallonie.

« La situation géopolitique à laquelle l’Europe et bien entendu la Belgique doivent faire face nécessite que le fédéral et les Entités fédérées collaborent de manière plus étroite dans le domaine de la défense.  Au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ce protocole d’accord permettra le développement concerté de formations d’enseignement supérieur axées sur les défis auxquels doit faire face la Défense notamment en matière de sécurité et de gestion de crise. Il encouragera notamment les partenariats entre les établissements d’enseignement supérieur et la défense. Il explorera la possibilité d’intégrer des stages, de la formation en alternance et de la certification des (étudiants) militaires du cadre de réserve dans des structures d’enseignement.  De manière plus générale, il permettra d’augmenter l’implication des Entités fédérées dans la collaboration civilo-militaire en matière de politique de santé. Avec ce protocole d’accord, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Défense mettent désormais en place un cadre de collaboration structurel », a expliqué Élisabeth Degryse, Ministre-Présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Oliver Paasch, Ministre-Président de la Communauté germanophone, a déclaré : « La nouvelle plateforme donne pour la première fois à la Communauté germanophone un rôle permanent et équivalent dans les concertations relatives à la sécurité entre l’État fédéral et les Entités fédérées. La participation étroite à différents aspects de la Défense renforce également notre développement régional et garantit que la résilience nationale se concrétise aussi chez nous. »

 Point de départ d’une collaboration à long terme

Avec ce protocole, la Défense montre clairement qu’elle souhaite être un partenaire fiable pour les Régions et les Communautés. L’accord devient ainsi le point de départ d’une collaboration à long terme, axée sur les résultats, autour d’un objectif commun : des forces armées modernes et efficaces et une société résiliente.