Protéger, pas punir. C’est avec ces mots que Jacqueline Galant, notre Ministre des Médias à la Fédération Wallonie-Bruxelles, a dévoilé son intention : interdire l’accès aux réseaux sociaux aux enfants de moins de 15 ans.
Cette initiative intervient dans un contexte préoccupant. En Fédération Wallonie-Bruxelles, près de 74 % des adolescents utilisent TikTok, 76 % Snapchat et 78 % Instagram. Et ce, malgré les dangers bien documentés de ces plateformes : troubles de l’attention, exposition au cyberharcèlement, addiction, comparaison permanente aux influenceurs, désinformation…
Une récente étude belge intitulée “Génération2024” démontre que 66 % des enfants en primaire utilisent déjà un smartphone, et que plus d’un quart ont un compte sur les réseaux sociaux. Ces chiffres sont alarmants lorsqu’on sait que les professionnels de santé (psychiatres, psychologues, pédiatres) alertent sur les risques accrus de dépression, de troubles du sommeil, voire de suicide, chez les jeunes surexposés aux écrans.
Inspirée par l’exemple de l’Australie, qui a interdit l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans, et soutenue par le mouvement lancé par la France au niveau européen, Jacqueline Galant propose que la Belgique se positionne fermement en faveur d’une majorité numérique à 15 ans. Elle appelle ses collègues flamands et fédéraux à la rejoindre dans cette initiative.
« Je ne veux pas interdire pour punir, je veux interdire pour protéger. Je veux protéger la santé mentale et physique de nos enfants », affirme-t-elle.
Pour le Mouvement réformateur, cette démarche s’inscrit pleinement dans une logique de liberté responsable : éduquer aux médias, oui, mais aussi fixer des balises claires car la santé des jeunes est en jeu. Comme le rappelle la Ministre : « Ce ne sont pas les enfants qui doivent s’adapter à Internet, c’est Internet qui doit s’adapter aux enfants. »
Et demain ? Concrètement, Jacqueline Galant appelle à deux mesures fortes : une réglementation belge claire fixant l’âge minimum d’accès aux réseaux sociaux à 15 ans. Et une obligation pour les plateformes de vérifier l’âge de leurs utilisateurs sous peine de sanctions financières.
Le Mouvement réformateur salue cette prise de position. Nous continuerons à porter une vision de la société où la technologie est au service de l’humain, et jamais l’inverse.