Invité de l’émission QR – Spécial USA sur la RTBF, le président du Mouvement Réformateur, Georges-Louis Bouchez, a livré une analyse lucide des grands enjeux géopolitiques actuels. À travers des propos clairs et sans détour, il a rappelé la nécessité pour la Belgique et pour l’Europe de se doter d’une stratégie offensive en matière de commerce international, de défense de leurs intérêts et de vision du monde.
Sur le commerce, le constat est simple : refuser les accords de libre-échange, c’est refuser de créer de la richesse. Alors que certains, il y a quelques années, combattaient violemment l’accord CETA entre l’Union européenne et le Canada, Georges-Louis Bouchez rappelle aujourd’hui ce que cet accord a permis : deux milliards d’euros injectés dans l’économie wallonne. À l’époque, un autre traité était aussi en discussion : le TTIP, un partenariat commercial avec les États-Unis. Mais sous la pression idéologique, l’Union européenne a reculé. Résultat : aujourd’hui, la Belgique n’est pas suffisamment protégée contre les nouvelles vagues de protectionnisme, venues notamment des États-Unis eux-mêmes.
Pour le MR, il est temps de reprendre l’initiative. Il faut négocier des traités internationaux avec un maximum de régions du monde. Le libre commerce, lorsqu’il est encadré par des règles communes et équitables, reste un moteur d’enrichissement mutuel. C’est cela, le choix libéral : faire confiance à l’échange, à la coopération et à l’ouverture. Pas à la fermeture, ni à l’isolement.
Mais l’économie ne suffit pas. Georges-Louis Bouchez l’a souligné : depuis quinze ans, les États-Unis considèrent la Chine comme leur principale rivale. Ce n’est pas Donald Trump qui a inventé cette vision bipolaire du monde ; elle était déjà pensée sous l’administration Obama. La manière a changé, pas l’objectif. Face à cette recomposition stratégique, la question qui se pose est simple : quelle place voulons-nous pour l’Europe ? Quelle place voulons-nous pour la Belgique ?
Or, depuis vingt ans, l’Europe s’est affaiblie. Elle a peu à peu renoncé à ce qui fait la puissance : l’autonomie énergétique, l’indépendance industrielle, la capacité militaire. Cela a été fait au nom d’idéologies et d’une vision naïve des relations internationales. Aujourd’hui, alors que le soutien à l’Ukraine est affiché, il faut aussi se demander quelle est la finalité : veut-on vraiment faire reculer la Russie ? Ou se contenter de maintenir un statu quo intenable à long terme ?
À travers ces constats, Georges-Louis Bouchez porte une voix claire : celle d’un libéralisme qui ne se contente pas de commenter le monde, mais qui veut le façonner. En assumant les choix difficiles, en défendant l’économie ouverte, en renforçant l’Europe, et surtout en dotant la Belgique d’une politique étrangère cohérente, alignée avec ses intérêts.
Le MR reste le parti de la lucidité stratégique, du courage économique et de l’engagement européen.
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