Le Parlement européen a adopté aujourd’hui un rapport sur la situation des droits fondamentaux en Europe.
Louis Michel, rapporteur-fictif pour les libéraux sur le dossier, se réjouit de l’adoption de ce texte.
“ L’Union est prompte pour dénoncer les violations des droits de l’homme dans le monde. Cependant, elle fait preuve de frilosité, quasi sibérienne, quand il s’agit de le faire en son sein. Les femmes, les enfants, les LGBTI, les personnes handicapées, les personnes âgées, les migrants, les Roms… tous sont victimes encore et toujours de violations de leurs droits les plus fondamentaux et ce, au sein de l’ensemble des États membres. Ce rapport permet de mettre à la lumière l’ensemble de ces violations et d’y apporter des solutions concrètes. ”
Importance d’un nouveau mécanisme de surveillance
Le député européen souligne l’importance de la mise en place d’un nouveau mécanisme européen de surveillance.
“ Aujourd’hui l’Union européenne se lance dans de grands chantiers. Toutefois, il nous manque toujours l’Union de nos droits. Lorsque j’étais Ministre des Affaires étrangères, j’étais parmi les premiers à m’insurger au sein du Conseil sur l’affaire Haider en Autriche. Ceci a d’ailleurs amené à la révision de l’article 7 du traité. Déjà à l’époque j’étais conscient qu’il s’agissait là d’un premier pas. Je savais aussi qu’un nouveau mécanisme plus global devait être mis en place.
Plus que jamais aujourd’hui nous avons besoin d’une surveillance objective et continue de la situation dans chaque État membre et ce, à partir d’indicateurs communs. Nous devons également institutionnaliser le dialogue et le rendre systématique en cas de contravention d’un État membre avec les engagements qu’il a pris lorsqu’il a adhéré à l’Union européenne. ”
Louis Michel critique frontalement l’attitude ahurissante du plus grand groupe politique européen, le PPE. Les chrétiens démocrates s’étaient déjà opposés au rapport sur les droits fondamentaux. C’était lors du vote en commission des libertés civiles (LIBE).
“ Je suis abasourdi par le comportement du PPE, le plus grand groupe européen qui détient quasiment 75% des hautes fonctions européennes. Après le vote en commission, ils ont tenté de boycotter le rapport en plénière en proposant une résolution alternative. Ce texte dans son contenu est une véritable gifle à ce que nous défendons dans cette assemblée. Nous sommes tout de même parvenus à dégager une majorité. Avec elle, nous pouvons défendre de manière digne et ambitieuse ce que les citoyens ont de plus cher: leurs droits. “
