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Ce dimanche 14 septembre 2025, le président du Mouvement Réformateur Georges-Louis Bouchez a réuni plus de 8 000 membres au parc Walibi pour les Estivales, événement marquant la rentrée politique de notre parti.

Devant une assemblée record, il a salué la fidélité, l’énergie et la confiance des militants, affirmant que l’esprit de réforme et de rassemblement anime chaque action du MR.

La journée a été transcendée par l’apparition inattendue du Premier ministre Bart De Wever, invité surprise, venu partager l’ambition commune de réformer la Belgique en profondeur. Par son intervention et le soutien du MR aux principales mesures gouvernementales (de la relance économique à la modernisation de la sécurité, en passant par la défense des libertés fondamentales et du modèle social) Georges-Louis Bouchez a souligné l’importance de l’action concrète et du refus des fatalismes.

Discours du Président du MR Georges-Louis Bouchez

Georges-Louis Bouchez a cloturé les Estivales du MR à Walibi par son discours énergique et rassembleur, saluant la mobilisation exceptionnelle de 8.000 membres venus en famille.

Fidèle à sa ligne réformatrice, le président du MR a insisté sur la nécessité d’un « moment de vérité » pour la Belgique, rappelant que la défense du pouvoir d’achat, la maîtrise de la fiscalité et la modernisation de l’état figurent au cœur de son engagement. Il a réaffirmé la promesse du MR : aucune augmentation d’impôts, mais des réformes structurelles pour redonner la compétitivité aux entreprises et garantir plus de liberté à chacun.

Dans une ambiance festive et dynamique, Georges-Louis Bouchez a également valorisé le travail accompli ces derniers mois aux côtés du gouvernement, notamment sur la réforme du chômage, la relance du nucléaire, et le durcissement des règles en matière d’immigration et d’aide sociale. Il a exhorté les membres à ne pas baisser les bras face aux défis qui restent à relever, encourageant l’unité et la ténacité pour traverser les prochaines étapes et protéger l’avenir de la Belgique, tout en chérissant l’esprit de famille et de rassemblement propre aux Estivales.

Merci, merci 1000 fois pour cet accueil. Ça fait chaud au cœur, ça fait chaud au cœur de pouvoir vous retrouver pour ces estivales, cette journée des familles du Mouvement Réformateur. Alors je sais que la concurrence est rude ce matin, puisque les attractions de Walibi paient certainement beaucoup plus, surtout chez les plus jeunes d’entre vous, que l’ensemble de ces discours, mais je crois que c’est important de consacrer encore quelques minutes pour tracer la ligne, pour tracer l’espoir que nous allons déployer pour notre pays. Mais avant ça, il me revient le grand plaisir et le grand honneur d’introduire un invité surprise. Cette invité surprise, ça n’est pas n’importe qui. C’est quelqu’un qui a un projet politique extrêmement fort. C’est quelqu’un qui a un parcours politique totalement inédit. C’est quelqu’un qui aujourd’hui nous fait un immense plaisir, un grand honneur et à titre personnel, je le prends comme un geste d’amitié. Je vous demande d’accueillir notre Premier ministre Bart De Wever !

 

Reprise du discours de Georges-Louis Bouchez

Merci Monsieur le Premier ministre, merci cher Bart pour cette allocution importante car elle souligne notre volonté de réformer. Alors vous me direz, mais réformer pourquoi ? Au début de ce congrès, pour ceux qui étaient déjà là, vous avez peut-être eu l’occasion d’entendre la chanson de Gérard Lenorman « Si j’étais président ». Alors on peut la prendre comme une ambition, mais ce n’est certainement pas de l’ambition personnelle. Ce qui est important, ce sont les autres paroles de la chanson. Ça peut paraître naïf, ça peut paraître assez crédule, mais fondamentalement, si on fait de la politique, c’est pour que les gens soient plus heureux, pour que nos enfants en particulier soient plus heureux. Alors bien sûr, juste le décréter ou avoir des mots sympathiques ne permet pas de voir la réalisation de cet objectif. Pour pouvoir atteindre cet objectif, il faut travailler, il faut œuvrer, il faut réformer. Car aujourd’hui, la seule chose qui bloque notre avenir, ce sont nos doutes, ce sont tous ces propos selon lesquels ce ne serait pas possible, pas souhaitable, impossible.

 

Vous avez déjà remarqué à quel point, lorsque vous le proposez, une nouvelle idée, la première réaction est un blocage. La première réaction, c’est de s’opposer. C’est facile et c’est assez naturel. Alors, l’action, cette action, elle est au cœur du projet libéral. Le projet libéral et l’action sont deux éléments intimement liés. Nous devons chaque jour agir. Et nous battre pour faire entendre nos valeurs, mais aussi contre les chimères égalitaristes de la gauche. Car à force de prôner l’égalitarisme, on obtient jamais l’égalité, mais toujours la tyrannie. C’est la raison pour laquelle cette action doit se traduire dans tous les éléments majeurs de notre société. Le premier d’entre eux aujourd’hui, c’est la volonté de redéployer économiquement notre pays et l’Europe. Avoir enfin une stratégie de croissance. Cette stratégie de croissance, de développement et d’industrialisation va être déposée et portée par le MR au sein du gouvernement dans les prochains jours. La croissance, ce mot à ce point banni, ce mot à ce point vilipendé. La croissance serait quelque chose de mal, serait presque quelque chose contre lequel il faudrait se battre. C’est oublier que la croissance a permis le plus haut niveau de développement humain de l’histoire de l’humanité. Cette croissance aujourd’hui en Europe, elle est en panne. Quelques chiffres : il y a encore 30 ans, notre PIB était à un niveau identique au PIB des États-Unis. Aujourd’hui, notre PIB ne représente plus que 65% du PIB américain. Il a, sur les 15 dernières années, progressé de 2,8%. Pendant que la production industrielle américaine augmentait, elle, de 78%. Alors vous me direz, tout cela, ça n’est que des chiffres. Ce qui compte, c’est le bien-être, c’est vrai, mais le bien-être passe par la capacité à avoir des emplois, il passe par la capacité à créer de la richesse pour la partager, il passe par la nécessité de pouvoir avoir une Europe et une Belgique autonome sur ces enjeux stratégiques, car aujourd’hui nos valeurs, notre diplomatie et le droit ne sont que des bouts de papier si nous n’avons pas dans nos mains une armée, une industrie et les capacités économiques pour diffuser les valeurs libérales européennes à travers le monde.

 

Alors, au-delà de la croissance pour laquelle je l’ai dit, nous déposerons de nouvelles mesures, nous devons aussi considérer les paquets de réformes qui ont été déjà adoptés sous l’action de Bart de Wever par l’ensemble de nos ministres, à commencer par David Clarinval, notre vice-Premier ministre qu’on peut effectivement bien applaudir. Ces réformes, c’est par exemple la réforme du chômage, la réforme de l’activation de l’emploi portée par Adrien Dolimont et Pierre-Yves Jeholet au niveau du gouvernement wallon, c’est aussi la défiscalisation des heures supplémentaires pour que celles et ceux qui veulent travailler plus puissent gagner plus. C’est aussi le calcul annuel du temps de travail pour permettre à celles et ceux qui veulent agencer leur vie privée et leur vie professionnelle de façon différente de pouvoir le faire. C’est aussi et surtout la possibilité de sauver notre système social. Parce qu’aujourd’hui, si c’est la journée des familles, c’est parce que nous aimons nos enfants. Et si nous aimons nos enfants, nous ne pouvons plus accepter ces femmes et ces hommes qui pensent que l’on pourrait brûler l’argent que nous n’avons pas aujourd’hui, en empêchant de la sorte les générations futures de pouvoir avoir un avenir désirable, de pouvoir avoir un bien-être, de pouvoir avoir les moyens de faire leur choix. Alors oui, je vous le dis, nos réformes ne sont pas faites pour les prochaines élections, mais bien pour les prochaines générations.

À côté de la croissance, je voulais aussi vous dire que vous aussi, citoyens belge, honnêtes gens, vous avez des droits de l’homme. Je suis très agacé par ceux qui se préoccupent beaucoup du sort des coupables,  des personnes qui ont fait le choix de ne pas respecter les règles, mais qui ne s’inquiètent plus dans le même temps de ces jeunes femmes, de ces jeunes hommes qui n’osent plus se balader le soir, de ces familles qui vivent aujourd’hui dans la peur d’une balle perdue à Bruxelles, dans le cadre par exemple, d’une des 63 fusillades qu’a connue Anderlecht depuis le début de l’année 2024. Je les entends peu se soucier de ce droit fondamental, de ce droit essentiel qui est le vôtre de vivre en paix, de vivre en sécurité. Alors oui, je vous le dis, Mesdames et Messieurs, nous souhaitons les militaires dans les rues. Ces militaires doivent pouvoir revenir dans les points sensibles à Bruxelles avant la fin de cette année. Nous devons être créatifs, nous devons être volontaristes. Pour pouvoir lutter contre ces fusillades, nous devons également permettre à nos forces de police et de justice, grâce aux refinancements qui ont été d’ores et déjà prévus dans l’accord de gouvernement et mis en œuvre par Bernard Quintin, de lutter contre les organisations criminelles. De faire en sorte que la peur change de camp. Nous devons également mettre en œuvre le durcissement de l’ensemble des règles pénales. Pour qu’aujourd’hui, la prison fasse à nouveau peur. Pas aux honnêtes gens, mais aux malfrats. Nous devrons aussi, et je l’assume devant vous construire une prison à l’étranger, vraisemblablement Kosovo, pour y détenir les personnes coupables de crimes qui par ailleurs, sont en situation irrégulière. Ce n’est pas aux Belges et à la Belgique de payer chaque année pour héberger dans nos prisons des gens qui n’ont rien à faire sur notre territoire et qui en plus d’avoir profité de notre accueil, on fait en sorte de commettre les actes illégaux. Alors je veux que les choses soient bien claires entre nous. Notre projet libéral, il est humaniste. Et nous tendrons toujours la main vers les femmes, les hommes, les enfants qui souffrent à travers le monde. Je veux le dire devant vous : nous avons un devoir d’accueil. Nous avons un devoir d’un meilleur accompagnement. Nous avons un devoir de faire en sorte que les personnes qui viennent sur notre territoire puissent s’intégrer, puissent aller vers l’emploi. Mais les personnes qui viennent en Belgique ont aussi un devoir, celui de respecter notre pays. Si chacun respecte les droits et les obligations, nous pourrons avoir une société apaisée, une société où chacune et chacun œuvre dans la même direction pour faire en sorte que notre pays et l’Europe prospèrent dans la paix.

 

Le 3e et dernier point sur lequel nous devons agir, c’est la liberté. À commencer par la liberté d’expression. Tout oppose le projet libéral à Charlie Kirk. Mais personne ne doit payer de sa vie ses opinions, quelles que soient ses opinions. Et nous ne serions pas des libéraux si nous estimions l’inverse, nous ne serions pas des libéraux si on ne se battait pas pour que chacun puisse exprimer son opinion. Dans le même temps, Mesdames et Messieurs, je voudrais adresser un message à la gauche. Car j’ai été stupéfait de voir sur les réseaux des militants, parfois des représentants politiques, dire que finalement, ce monsieur avait bien eu ce qu’il cherchait. Personne, je le répète, ne doit mourir pour des idées dans une démocratie. C’est ça la grandeur du projet libéral. Mais je voudrais leur dire ceci. Au lieu de sans cesse signer des chartes pour des communes antifascistes, ils se grandiraient en considérant le caractère universaliste de nos valeurs. Et s’il n’y a pas de place pour les fascistes, ce que je partage avec eux, il n’y a pas plus de place pour les communistes, les extrémistes de gauche, toutes ces structures qui, parce qu’elles considèrent détenir la vérité, être la parole du bien, pensent qu’elles peuvent faire usage de la violence, violence que notre formation politique subit au quotidien, que je subis au quotidien, que ce soit des dégradations de biens, des atteintes aux personnes, des insultes. On ne peut être sincère dans la défense des valeurs universelles que si ces valeurs s’appliquent à tous. À LFI comme au RN et en Belgique, je veux le dire, no pasaran, au Vlaams Belang, no pasaran, au PTB.

La liberté doit aussi s’appliquer en matière culturelle. Vous avez vu des artistes se produire sur cette scène avant le congrès. Certaines de leurs blagues étaient osées, on peut le dire. J’avais parfois le ventre un peu serré à la régie. Mais jamais, jamais, il ne faut relire leur texte. Jamais on ne doit les empêcher de jouer. Jamais on ne doit contrôler leur humour et leur créativité. Ça vaut également pour ce chef d’orchestre israélien qui a pour défaut aux yeux de certains d’être israélien, peut-être même juif, mais ils n’oseront pas vous le dire. La culture doit être libre. La culture doit transcender les conflits. La culture est au contraire un vecteur de paix. Les organisateurs de ce festival ainsi que les femmes et hommes politiques qui ont soutenu ce boycott ont fait exactement l’opposé de ce qu’est la culture. Parce que oui, je suis souvent critiqué sur cet aspect, mais devant vous, je veux l’assumer. Je suis un profond opposant à la culture politisée, à la culture partisane, à la culture qui croit devoir systématiquement appuyer et asseoir l’idéologie de gauche. Je crois par contre à une culture dépolitisée, à une culture libre, à une culture créative, à une culture qui partage au-delà des races, des langues, des différences et des nationalités.

Alors j’avais promis de ne pas vous tenir longtemps parce que maintenant, le parc est à vous et vous aurez l’occasion de pouvoir partager par exemple une glace avec Cécile Neven ou voir le ministre-président de la Wallonie vous servir quelques frites, donc n’hésitez pas. Quand je vous dis que les élus sont à votre disposition, ils sont totalement à votre disposition. Mais avant de conclure, je voulais vous dire les mots suivants, que j’adresse à ma famille et aux miens. Les prochains mois vont être difficiles. Ils vont être difficiles car nous allons réformer. Ce n’est pas dur de réformer. Ce qui est parfois compliqué, c’est d’affronter trois catégories de personnes. Celles et ceux, et on peut les comprendre, qui voudrait faire exactement l’opposé. Celles et ceux qui voudraient faire la même chose mais n’en sont pas capables. Et surtout celles et ceux, certainement la majorité de nos opposants, qui, simplement, voudraient ne rien faire. Alors, face à ces attaques, nous devons être unis. Nous devrons être forts. Nous devrons surtout être organisés, comme une équipe italienne de football des années 80 en défense. Ne rien laisser passer. On devra surtout marcher la tête haute. On devra surtout défendre nos idées. Tous les outils seront mis à votre disposition. Ma disponibilité a toujours été totale, elle le sera encore plus. Parce que je sais que nous sommes à l’aube d’un  moment historique. Nous sommes à l’aube de permettre à la Belgique de se redresser, de regarder vers l’avenir et surtout de rendre l’espoir à l’ensemble de nos concitoyens. Plus que jamais, soyez fiers d’être des libéraux !