Présenté comme le « roseau de ce gouvernement » (celui qui plie mais ne rompt pas), David Clarinval était cette semaine au micro de Bel RTL. Le Vice-premier ministre et ministre de l’Emploi, de l’Economie et de l’Agriculture a eu l’occasion de défendre les réformes du Gouvernement et de brosser les grandes lignes du budget.
« Nous devons trouver 16,6 milliards d’euros d’ici 2029. Le comité de monitoring identifie des dérapages en termes de dépenses. La Belgique est un des pays qui dépense le plus, donc il va falloir faire des économies. »
Un défi colossal qui passe par des réformes, une stratégie de croissance pour renforcer la compétitivité de nos entreprises et la modernisation le marché du travail sans toucher au pouvoir d’achat.
A ce sujet, le ministre a rappelé que Belgique, est un des rare pays au monde à disposer de l’indexation automatique des salaires, un dispositif qui protège le pouvoir d’achat des travailleurs. « En 2025 et en 2026, une augmentation des salaires de 5,5 % est prévue. C’est quasiment autant que tous nos voisins réunis. Nous allons augmenter les plus bas salaires : 35 euros pour le salaire minimum, permettre l’augmentation des chèques-repas et mener une réforme fiscale qui va donner 150 euros en plus par mois aux personnes isolées et 275 euros par ménage. Autant de mesures pour augmenter drastiquement le pouvoir d’achat des travailleurs. »
Les primes de nuit : rien ne change
Le passage de David Clarinval dans le studio de la matinale de BelRTL était aussi l’occasion d’éteindre quelques fake news notamment sur le travail de nuit. Et de clarifier : « Les primes de nuit, que ce soit pour les infirmières, pour les chauffeurs de trains, pour toutes les personnes qui bénéficient aujourd’hui de primes de nuit, rien ne change pour eux. Il faut arrêter de faire croire qu’on va supprimer les primes de nuit. C’est faux. La seule chose qui change, c’est que l’on va créer la possibilité pour les grosses entreprises d’ e-commerce qui ne sont pas présentes aujourd’hui en Belgique de bénéficier, pour le futur, d’horaires de nuit plus courts. »
C’est avec cette vision, axée sur la stratégie de croissance, que se poursuivent les discussions sur le budget.
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