Le ministre Clarinval salue la nouvelle proposition de la Commission européenne visant à instaurer un nouvel instrument de défense commerciale pour remplacer la mesure de sauvegarde actuelle, qui arrivera à expiration en 2026. Ce dispositif doit permettre de mieux protéger les producteurs de l’acier européens, d’empêcher les contournements et de renforcer la traçabilité des importations.
Les problèmes de surcapacités ne concernent pas uniquement le niveau européen, ils représentent une préoccupation majeure à l’échelle mondiale. Ce 10 octobre 2025, le Forum mondial sur la surcapacité sidérurgique (GFSEC) s’est tenu en marge de la réunion des ministres du Commerce et de l’Investissement du G20 en Afrique du Sud. Présidée par l’Australie, cette réunion ministérielle a rassemblé les 28 membres du Forum, hébergé par l’OCDE, pour traiter de la crise mondiale de surcapacité dans la sidérurgie et de ses conséquences économiques et commerciales. Les échanges ont notamment porté sur la lutte contre le contournement des mesures commerciales, devenu une préoccupation majeure pour l’ensemble des membres. La Chine et l’Inde, premiers producteurs mondiaux d’acier et non membres de ce Forum, sont particulièrement visés par ces mesures.
Les discussions du Forum visaient à parvenir à un accord sur des mesures concrètes, notamment à travers un suivi renforcé des causes de la surcapacité et un contrôle accru des pratiques déloyales telles que le contournement.
Le ministre Clarinval plaide depuis de nombreux mois pour renforcer les instruments de défense commerciale face aux pratiques de dumping et aux subventions illégales ainsi que pour une coopération internationale ambitieuse visant à renforcer la responsabilité de tous les grands producteurs : « Il est essentiel de doter l’Europe d’un instrument commercial robuste, à la fois rapide, efficace et capable de répondre à l’ampleur du dumping mondial. La surcapacité mondiale d’acier dépasse aujourd’hui 600 millions de tonnes et pourrait atteindre 720 millions d’ici 2027. Ce déséquilibre fait pression sur les prix, fausse les échanges et déstabilise nos marchés. Nous devons donc agir collectivement pour restaurer des conditions de concurrence équitables. Depuis ma prise de fonction comme ministre de l’Economie, je défends avec constance le secteur de l’acier face aux pratiques déloyales. Avec plusieurs États membres, nous avons envoyé un message clair à la Commission, qui a entendu nos préoccupations. L’Union européenne semble enfin se mobiliser à la hauteur du défi. Le signal politique ne laisse place à aucune ambiguïté : protéger notre acier, c’est protéger nos emplois, notre autonomie stratégique et notre capacité à réussir la Clean transition. »
Un secteur stratégique pour la Belgique et l’Europe
En Belgique, le secteur de l’acier représente encore 10.000 emplois directs et 25.000 emplois indirects, contre plus de 17.000 emplois directs il y a vingt ans. Cette évolution illustre l’impact de la concurrence déloyale et de la pression internationale.
Ressource stratégique par excellence, l’acier soutient l’ensemble des chaînes de valeur industrielles. La compétitivité de ce secteur, fondée sur la disponibilité, la qualité et l’innovation, conditionne la performance des industries clés, de la construction à l’automobile.