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La taskforce a pour mission d’élaborer des mesures fortes : combattre les pratiques commerciales déloyales, renforcer la compétitivité de nos entreprises, accroître les contrôles, améliorer la coopération entre autorités et garantir que seuls des produits sûrs et conformes circulent sur le marché européen. Elle rassemble des acteurs des différents cabinets et administrations impliqués (Economie, PME, Finances, Digitalisation, Protection des consommateurs).

En 2024, près d’un milliard de colis ont transité par la Belgique. Aujourd’hui, ce flux massif de colis échappe à tout contrôle. Ces produits importés créent un manque à gagner, principalement, dans les secteurs du textile, des cosmétiques et du jeu de notre pays et peuvent présenter un danger pour la population parce qu’ils ne sont pas soumis aux mêmes normes de sécurité des produits.

David Clarinval, ministre de l’Economie : « Je souhaite agir rapidement pour défendre notre tissu économique, assurer la compétitivité de nos entreprises et rétablir des conditions de concurrence équitables. J’avais promis que nous allions nous attaquer au problème en rassemblant les acteurs concernés autour de la table et pour prendre des mesures fortes et coordonnées. L’avalanche de petits colis pouvant encore s’amplifier avec les mesures douanières prises par Donald Trump. La Chine pourrait en effet privilégier le marché européen face à la politique douanière de l’Union européenne. »

Distorsion de concurrence

Le ministre Clarinval est favorable à la proposition du commissaire européen Sefcovic de taxer à hauteur de 2 euros les colis de faible valeur (moins de 150 euros) provenant de pays hors Union européenne.

Ce modèle d’e-commerce, d’importations massives et bas de gamme, menace directement notre économie : il détruit des emplois locaux, mine la compétitivité des entreprises, décourage l’innovation et met en péril la création de valeur en Europe. Certaines plateformes étrangères exploitent nos marchés tout en contournant nos règles. Elles inondent la Belgique de produits non-conformes, non taxés et parfois dangereux. Pendant ce temps, nos entreprises, elles, respectent les normes européennes. Cet écart crée une distorsion de concurrence intolérable.

Le but n’est pas de brimer l’e-commerce qui est un levier de compétitivité de nos entreprises. On le voit, les achats en ligne font partie intégrante des comportements et des nouvelles habitudes d’achat (En 2024, 75 % des Belges ont effectué des achats en ligne, 25 % des dépenses annuelles des Belges se font en ligne et 33 % des entreprises en Belgique vendent via l’e-commerce.) L’activité elle-même contribue à l’augmentation du chiffre d’affaires des entreprises. La part de l’e-commerce dans le chiffre d’affaires total des entreprises en Belgique s’élève à 28,8 %.

L’e-commerce en chiffres en Belgique

  1. En 2024, 76 % des Belges ont effectué des achats en ligne (Statbel)
  2. En 2024, les dépenses en ligne se sont élevées à 17,4 milliards d’euros, soit une augmentation de 7 % par rapport à l’année précédente
  3. Les consommateurs belges effectuent 25 % de leurs dépenses annuelles en produits et services en ligne

Entreprises actives en ligne

  1. 1er trimestre 2024 : 64.000 boutiques en ligne
  2. Une part considérable des dépenses en ligne s’écoule vers l’étranger (un tiers du total)
  3. 33 % des entreprises en Belgique vendent via l’e-commerce

Concurrence déloyale et risques pour le consommateur

  1. 85 à 95 % des produits proposés ne respectent pas l’ensemble des règles européennes (produits dangereux/illégaux)
  2. La Belgique est considérée comme un hub et est donc particulièrement exposée.
  3. Avantage compétitif artificiel : les exportations chinoises bénéficient d’un soutien logistique et financier de l’État chinois

David Clarinval, ministre de l’Economie : « Un t-shirt importé à bas prix ne doit pas coûter un emploi en Belgique. Il est temps d’agir pour mieux cadrer l’e-commerce pour préserver nos emplois et nos entreprises. Nous devons renforcer les contrôles, améliorer la coopération entre les autorités, garantir la sécurité des consommateurs européens et retirer du marché les produits non-conformes. Je soutiens également la proposition européenne de taxer 2 euros les petits colis de moins de 150 euros afin de lutter contre les pratiques déloyales. »